La 15e assemblée générale de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Burkina Faso (AP/SFD) s’est tenue, le jeudi 29 mars 2018, à Ouagadougou. Les responsables de la structure ont dressé le bilan de leurs activités et rendu compte de leur gestion.
Le Burkina Faso occupe la13eplace sur 21pays classés dans le rapport Fin Scoop 2016 qui mesure le niveau d’inclusion financière des pays d’Afrique subsaharienne. L’information a été donnée par le secrétaire permanent pour la promotion de la microfinance, Karfa Fayama. C’était lors de l’ouverture des travaux de la 15e assemblée générale de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Burkina Faso (AP/SFD), le jeudi 29 mars 2018, à Ouagadougou. Un rang, selon l’AP/SF, peu honorable pour le Burkina Faso et qui met à nu la problématique de l’accès aux services financiers au pays des Hommes intègres. Pour inverser la donne, l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Burkina Faso (AP/SFD-BF) entend désormais jouer pleinement sa partition.
« L’amélioration de cette situation nécessite l’adhésion et l’implication de tous les acteurs, notamment les Systèmes financiers décentralisés (SFD)», a soutenu M. Fayama. Malgré les efforts consentis par l’Etat burkinabè et ses partenaires, a-t-il poursuivi, le niveau de l’inclusion financière au Burkina Faso demeure encore faible. C’est pourquoi, il a invité les participants à fournir plus d’efforts dans la résolution des crises diverses qui secouent leurs entreprises. Il a, en outre,incité les participants à assainir le secteur de la microfinance et œuvrer à l’émergence de structures financières viables et pérennes. D’ores et déjà, des motifs de satisfaction se dégagent quant à la contribution des SFD au financement de l’économie. Dans ce sens, Karfa Fayama s’est dit persuadé que la mayonnaise commence à prendre, en dépit des difficultés. En effet, il a souligné que l’épargne collectée entre 2016 et 2017 est passée de 192 589 073 989 FCFA à 198 006 776 986 FCFA. Durant la même période, a-t-il poursuivi, le nombre de membres/clients directs ou sociétaires a connu une hausse, passant de 1 765 559 à 1 945 355. Aussi, a indiqué M. Fayama, l’encours des crédits a atteint 159 570 383 795 FCFA en 2017 contre 142 852 408 165 FCFA en 2016. Selon lui, les crédits en souffrance se sont effondrés à 6 412 639 923 FCFA en 2017 contre 6 488 988 668 FCFA en 2016.
Faible performance financière
« Au regard de ces indicateurs, l’on peut affirmer sans risque de se tromper que les SFD continuent d’étendre leur portée et de remplir leur rôle de système alternatif d’accès aux services financiers », a-t-il martelé. Toutefois, a-t-il laissé entendre, l’analyse des principaux indicateurs de performance financière montre une santé fragile. En somme, a mentionné le Secrétaire permanent pour la promotion de la microfinance, de nombreux SFD ne sont pas viables voire en cessation d’activités. Cette 15e AG se veut aussi un cadre d’échanges sur les activités de la structure. Et Karfa Fayama de soutenir qu’elle constitue un principe sacré de bonne gouvernance en ce qu’elle permet aux dirigeants de rendre compte de leur gestion. « C’est l’occasion d’informer, de faire le point et de rendre compte de la gestion aux membres », a-t-il dit. La présidente du conseil d’administration, Azaratou Sondo, s’est dit prête à aller au charbon avec le soutien de tous les membres. Elle s’est félicitée des résultats engrangés, entre autres, la tenue régulière des rencontres statutaires, la conduite d’actions de plaidoyer pour le secteur de la microfinance auprès des autorités de tutelle et des partenaires. Il y a, également, à ses dires, la réalisation d’une étude de satisfaction des membres, le recouvrement d’arriérés de cotisations annuelles de membres et leur formation sur des thèmes variés, la contribution à l’élaboration du rapport 2016 de la promotion du secteur de la microfinance. A cela s’ajoute la participation de l’association à des rencontres nationales et internationales sur des questions de la microfinance. « Ces réalisations ont été possibles grâce aux efforts conjugués du personnel et des membres des différentes instances de l’association », a indiqué la présidente. Mais, la présidente Sondo a déploré les contraintes relatives à la mobilisation des ressources financières et l’implication effective de certains membres aux activités de la structure. Elle a, à cet effet, promis d’échanger avec les premiers responsables des SFD. La 15ème assemblée générale de l’AP/SFD se tient à un moment où le Burkina Faso, comme les autres pays de l’UEMOA, élabore sa stratégie nationale d’inclusion financière fondée sur le Plan national du développement économique et social (PNDES). L’AP/SFD-BF, compte dans cette logique, réaliser une série d’activités dévoilées par la présidente du conseil d’administration. Il s’agit notamment de la recherche de nouveaux partenaires, l’élaboration d’une stratégie d’autonomisation et de pérennisation de l’AP/SDF-BF, l’évaluation du plan de formation 2014-2016 et de l’élaboration d’un nouveau plan triennal de formation.
Ouamtinga Michel ILBOUDO
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