A l’issue du premier tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, le président sortant, Alassane Ouattara, est sorti largement vainqueur avec 83,66% des suffrages exprimés. Il est suivi de loin par Pascal Affi N’Guessan.Le président ivoirien, Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), est réélu dès le premier tour pour un second mandat de cinq ans. Lors du scrutin du 25 octobre 2015, il a obtenu 83,66 % des voix, selon les résultats rendus publics hier mercredi 28 octobre par la Commission électorale indépendante (CEI). Pascal Affi N'Guessan du Front populaire ivoirien (FPI) arrive deuxième avec 9,29 % des suffrages, contre 3,88 % pour Kouadio Konan Bertin alias KKB, candidat indépendant. Les autres candidats sont à moins de 1 %.
Après l'annonce des résultats officiels du scrutin, Amadou Soumahoro, secrétaire général du Rassemblement des républicains (RDR), parti d'Alassane Ouattara qui représentait dans cette élection le RHDP, s’est dit très satisfait des résultats. « C’est d’abord un plébiscite du président de la République. Un plébiscite suite à une élection qui a été jugée, par pratiquement tous les observateurs internationaux, comme crédible, ouverte et apaisée. C’est aussi une adhésion des Ivoiriens à la politique du chef de l’Etat, à sa politique de développement économique, à sa politique de réconciliation nationale (…)», s’est-t-il réjoui. Pour lui, le taux de participation qui est estimé à 54% n’est pas mal car de façon générale en Afrique, ce taux tourne autour de 50%.
Dans le camp du candidat du FPI, parti de l'ancien président Laurent Gbagbo, Kouakou Krah, secrétaire général du parti, en charge des élections, a réagi au fort taux d'abstention : « Je ne crois pas que ce soit nécessairement le boycott de ceux qui ne voulaient pas la fraction au sein du FPI, mais c’est un désamour vis-à-vis de Ouattara ». Ce dernier estime que les vrais Ivoiriens n’ont jamais admis ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire depuis 2000, surtout avec la guerre de 2011. Et chacun attendait, affirme-t-il, plus de moyens mais ils n’ont pas trouvé satisfaction au bout des cinq ans de gouvernance d’Alassane Ouattara. Il a par ailleurs confié que son candidat Affi N’Guessan ne va jamais abandonner la politique. « Le but de sa participation, c’est réinitialiser les jeux politiques. Et il a eu l’avantage de le faire », a-t-il indiqué. Le candidat malheureux lui-même a dit prendre acte des résultats de l’élection, lors d’une conférence de presse hier soir, et a félicité Alassane Ouattara pour sa brillante victoire. « Les chiffres de la CEI indiquent que le candidat Alassane Ouattara a remporté l’élection présidentielle. Je prends acte de ce résultat et je lui adresse mes félicitations », a-t-il déclaré. Néanmoins, il estime que les taux en faveur de son principal challenger qui avoisinent les 100% dans certaines zones du pays comme le Nord sont la preuve qu’il n’y a toujours pas de liberté d’expression dans le pays.
Daniel ZONGO
Sidwaya |