Présidentielle malienne: une élection sous haute tension PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Sidwaya   
Vendredi, 27 Juillet 2018 06:16

La présidentielle malienne est entrée dans son dernier virage et le terrain s’annonce de plus en plus hostile avec la série d’attaques armées, dont des équipes de campagne ont été victimes ces derniers jours. Pour bien de citoyens, le Mali est sur le fil du rasoir.

Les électeurs maliens iront aux urnes, le dimanche 29 juillet 2018, pour le premier tour du scrutin présidentiel. Mais déjà une bonne partie de la population s’inquiète de la situation sécuritaire, qui se détériore de jour en jour.  Pour cause, la série d’attaques à main armée, qui a jalonné les derniers jours des tournées électorales en région.La psychose s’est installée. En effet, malgré les messages de paix distillés sur les ondes tout le long de la campagne (une caravane de paix a même été organisée), et nonobstant  l’important dispositif sécuritaire mis en place par les autorités, la sérénité n’est pas de mise. Interrogés, des habitants pensent, qu’en l’espace d’une journée, la stabilité «précaire» qui règne en ce moment peut vite se muer en cauchemar.  Déjà, lors des campagnes dans les régions, des équipes ont été attaquées par des individus armés non identifiés. Cela a été le cas d’abord, le mardi 24 juillet dernier au petit matin, lorsqu’une équipe de campagne de l’Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba) du candidat Aliou Boubacar Diallo a été victime d’une attaque armée dans le village de Guiré, cercle de Nara, région de Koulikoro dans le Centre-Ouest du Mali. Si aucune victime n’est à déplorer, on note tout de même que plusieurs biens ont été saisis par les assaillants et des véhicules emportés. Le bilan fait état de trois véhicules emportés par les ravisseurs et de deux autres incendiés. Selon les responsables du parti, la délégation victime de l’attaque était composée des cadres du parti. Après l’ADP Maliba, c’est une équipe du candidat Soumaïla Cissé de l’Union pour la république et la démocratie (URD), qui a croisé le chemin des assaillants le lendemain, mardi 25 juillet. Cette fois-ci, c’est dans le village de Fifo, dans le cercle de Gourma Rharous, région de Tombouctou que les militants et sympathisants de l’URD ont été surpris en pleine réunion électorale par des hommes armés. Bilan, un véhicule et toutes les affaires personnelles (y compris les téléphones) du chef de délégation, Sidi Mohamed Adiawiakoye, ont été emportés par les agresseurs. Des faits qui témoignent de la fragilité de la paix dans le pays. De sources dignes de foi, plusieurs membres du régime précédent ainsi que des candidats ont fait évacuer leurs familles au-delà des frontières nationales. Des signes, qui laissent incertaine l’issue de ce scrutin à haut risque sur les bords du Djoliba.

 

 

Wanlé Gérard COULIBALY

(Bamako)

Sidwaya

Mise à jour le Vendredi, 27 Juillet 2018 06:21
 

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