Le 11 octobre 2015 aura lieu sur l’étendue du territoire national, les élections législatives et présidentielle. Depuis la mise en place du gouvernement du Premier ministre Yacouba Isaac Zida, celui-ci, de concert avec la Commission électorale nationale indépendante, fait des pieds et des mains en vue de sa tenue à bonne date. L’une des principales missions assignées au gouvernement du président Michel Kafando conformément à la Charte de la Transition, était l’organisation d’élections présidentielle, législatives et municipales en 2015.
Et l’on se rappelle, c’est à l’occasion de la fête de l’indépendance du Burkina Faso célébrée le 11 décembre 2014 à Dédougou, que le président du Faso avait annoncé l’établissement d’un programme de rigueur relatif à l’organisation de ces élections, après avoir rencontré les différentes parties prenantes. Dès lors, comme un compte à rebours, des concertations avec la classe politique nationale ont été entreprises. De ces échanges, le gouvernement et les 107 partis politiques présents à la première rencontre, d’un commun accord, ont pu déterminer la date du 11 octobre 2015 pour la tenue des élections législatives et présidentielle. Quant aux municipales, les acteurs ont convenu de sa tenue le 31 janvier 2016. L’autre question qu’il fallait résoudre était la sempiternelle équation de révision de la liste électorale sur l’ensemble du territoire national. Mais là, les choses sont rentrées dans l’ordre. Car, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a lancé comme prévu, le démarrage de l’opération d’enrôlement biométrique, le mardi 3 mars 2015 au 18 mai 2015 à Kaya dans la région du Centre-Nord. D’ailleurs, des missions de la CENI ont séjourné récemment dans les 13 régions du pays afin de procéder à la remise en activité des ses démembrements. A cela s’ajoute le recrutement de 2500 opérateurs de kit prévu à cet effet. Le budget prévu pour le couplage des législatives et la présidentielle est estimé à 53 milliards de F CFA. Pour ce qui est de la révision exceptionnelle du fichier, elle se chiffre à 7 milliards de F CFA. Le respect des engagements pris par les autorités pour conduire l’organisation des élections dans la période de la Transition leur a valu une flopée de promesses de la part de la communauté internationale, quant à leur accompagnement. Ainsi, ils sont nombreux ces partenaires techniques et financiers qui sont prêts à mettre la main à la poche et à offrir leur service pour la réussite de ce scrutin.
Cependant, et contre toute attente, le vote des Burkinabè de l’étranger annoncé en grande pompe ne sera pas pris en compte à ces élections bien que la CENI avait entrepris une tournée pour la mise en place de ses démembrements dans les ambassades et consulats généraux du Burkina à l’étranger. L’argument brandi par la CENI et les autorités sont d’ordre technique, temporel et financier. Ce qui n’a pas manqué de suciter des grincements de dents de la part des compatriotes vivant à l’étranger et de certaines organisations de la société civile. Qu’à cela ne tienne, au regard de tout ce qui a été fait jusqu’à nos jours, concernant l’organisation des élections, l’on peut affirmer que le gouvernement de la Transition est sur la bonne voie. Quand on sait qu’ils étaient nombreux ces Burkinabè qui ne vendaient cher la peau de l’équipe de Zida. Elle qui a, tant bien que mal, résisté aux différents mouvements d’humeur auréolés de sit-in, de marches et avec à la clé la démission par contraintes de certains ministres du gouvernement. La balle est maintenant dans le camp des citoyens ne possédant pas encore de carte d’électeurs, pour s’enrôler afin de prendre part aux législatives et à la présidentielle du 11 octobre prochain.
Paténéma Oumar OUEDRAOGO Sidwaya |