La 36e session ordinaire du Comité interparlementaire de l’Union économique et monétaire ouest africaine s’est ouverte le 10 août 2015 à Ouagadougou. Jusqu’au 22 août, les parlementaires, en plus de l’adoption du projet de budget pour 2016, vont examiner diverses questions liées à la gouvernance démocratique et à l’actualité des pays.
Le Comité interparlementaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (CIP-UEMOA) a sacrifié une fois de plus à la tradition par la tenue de sa 2e session de l’année et sa 36e session ordinaire depuis sa création, du 10 au 23 août 2015 à Ouagadougou. Pour son vice-président, Lancina Dosso, elle sera essentiellement budgétaire. «Elle permettra au Comité interparlementaire de faire le point sur l’exécution à mi-parcours de son programme d’activités 2015 et d’arrêter le projet de budget pour l’année 2016 », a-t-il annoncé. Au titre de la gouvernance démocratique, les députés entendront les rapports des missions d’observation des élections présidentielle au Togo et législatives au Bénin, tenues en avril 2015. D’ores et déjà le vice-président du CIP a salué la maturité et l’esprit citoyen des peuples concernés. Les assises seront également l’occasion pour les parlementaires de prendre connaissance des chantiers de l’Union et d’approfondir leurs connaissances sur l’état de mise en œuvre des réformes à travers des communications sur la transposition des directives de l’UEMOA, la surveillance multilatérale et les critères de convergence. Au menu des travaux de la 36e session du CIP-UEMOA, figure aussi la mise à jour du règlement intérieur et du règlement administratif de l’organisation. Le point des préparatifs de la conférence des femmes parlementaires prévue en novembre 2015 à Dakar constitue un autre point de l’ordre du jour des assises de Ouagadougou.
Selon Lancina Dosso, en tant que représentants des populations, les questions d’actualité dans la sous- région ouest africaine seront en bonne place dans les travaux. « Il s’agit notamment des échéances électorales au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, la recrudescence de l’insécurité consécutive aux attaques de «Boko Haram » au Niger et des groupes armées au Mali », a-t-il cité. Concernant la tenue des scrutins au «pays des Hommes intègres», le comité interparlementaire s’est engagé à apporter tout son soutien aux autorités de la Transition en vue d’élections justes, transparentes qui consacreront le retour rapide du pays à une vie constitutionnelle normale, a laissé entendre Lancina Dosso. «Le CIP dépêchera une mission d’observation au Burkina Faso à l’occasion des élections présidentielle et législatives d’octobre prochain », a-t-il assuré.
Une évolution nécessaire du CIP-UEMOA
Créé en mars 1998 à Bamako, le comité interparlementaire fait office de parlement de l’Union. Mais comme l’a rappelé le vice-président Lancina Dosso, il est dans l’attente d’une décision de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement en vue de sa transformation en parlement plénier. La mise en place du Parlement de l’UEMOA imprimera un nouveau souffle au processus d’intégration régionale, s’est-il dit convaincu. Une position partagée par le vice-président du Conseil national de la Transition, Honoré Lucien Nombré pour qui l’intégration des peuples ne peut se faire sans un instrument parlementaire digne de ce nom. Selon lui, la visibilité des actions d’un tel instrument parlementaire est indispensable pour son efficacité. «Nous devons travailler à ce que le CIP-UEMOA soit davantage connu de tous, non seulement dans son rôle et son fonctionnement mais aussi dans ses aspirations et projets», a-t-il souligné. Il a par ailleurs exhorté plus d’efforts de veille et d’alerte des organisations sous régionales en vue de la consolidation de la démocratie dans les pays membres.
Nadège YE
Bernadette DEMBELE
( Stagiaire)
Sidwaya |