Le Conseil constitutionnel a initié une formation relative à ses attributions et à son rôle en période électorale à l’endroit de journalistes, le mardi 8 septembre 2015, à Ouagadougou. Il s’est agi de permettre aux professionnels des médias de mieux appréhender le travail du juge constitutionnel dans les élections législatives et présidentielle.
A l’orée des élections législatives et présidentielle du 11 octobre prochain, le Conseil constitutionnel veut mieux faire connaître aux journalistes ses attributions et son rôle. Pour ce faire, la juridiction a organisé une session de formation à leur intention, le mardi 8 septembre 2015, à Ouagadougou. Au cours de cette rencontre, les professionnels de médias ont été éclairés sur les attributions et missions du Conseil constitutionnel, le rôle de l’institution lors des scrutins législatifs et présidentiel. « En choisissant de réunir les professionnels des médias, le Conseil constitutionnel a pris la mesure de leur importante contribution à façonner l’opinion en ces moments historiques de l’histoire politique du Burkina », a relevé le président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou. Selon lui, la nouvelle page du « pays des Hommes intègres » a mis en exergue le rôle essentiel du journaliste tout comme celui du juge et particulièrement celui constitutionnel dans le renforcement de la tolérance et de la paix sociale. « Si le juge est chargé de garantir et de protéger les droits du citoyen, le journaliste doit travailler à faire en sorte que le citoyen connaisse ses droits et les défende par tous les moyens légaux. Un droit connu est un droit à moitié protégé », a précisé le président du Conseil constitutionnel. En conviant les journalistes à cette formation, a-t-il souligné, c’est une opportunité offerte aux juges constitutionnels pour jouer leur partition dans l’édification d’un véritable Etat de droit et l’implantation d’une culture démocratique au Burkina Faso. « Le peuple burkinabè a assez souffert. Il doit désormais aller résolument vers des lendemains meilleurs. Il vous incombe aussi de jouer votre partition chaque jour, chaque semaine ou chaque mois, selon la parution de vos médias. Mais je n’oublie pas qu’autant les médias doivent refléter la diversité des opinions sur toutes les questions, autant ils doivent former et éduquer », a argué Kassoum Kambou.
Pour les prochaines échéances électorales, le président du Conseil constitutionnel a affirmé que l’institution œuvrera à ce qu’elles soient une source de réconciliation de tous les Burkinabè et le parachèvement du rétablissement d’un Etat de droit au Burkina. « Tout ceci explique notre volonté de renforcer la capacité des professionnels des médias chargés de la couverture de ces élections afin de mieux les guider sur le fonctionnement de notre institution», a-t-il avancé.
Karim BADOLO
Lala KABORE
(Stagiaire)
Sidwaya |