La formation de pré-déploiement de soutien à la paix du bataillon Laafi 8 a pris fin, le vendredi 22 avril 2016, au Centre de formation et de production du Service national pour le développement (SND) de Loumbila, à la sortie Est de Ouagadougou. Fort de 800 soldats, ce bataillon sera déployé au Darfour en remplacement du bataillon Laafi 7.
«Le bataillon Laafi 8 est certifié apte et prêt à être projeté au Darfour pour relayer Laafi 7 pour le compte de la Mission conjointe des Nations unies et de l’Union africaine au Darfour (MINUAD) ». Ce sont là les termes du Chef d’Etat-major général des armées, le général de brigade, Pingrenoma Zagré, lors de la cérémonie marquant la fin de formation de pré- déploiement dudit bataillon, le vendredi 22 avril 2016, au Centre de formation et de production du Service national pour le développement (SND) de Loumbila, situé à une dizaine de km à la sortie Est de Ouagadougou. Le bataillon Laafi 8 compte 800 soldats dont 21 femmes et est sous le commandement du colonel Gaoussou Coulibaly. Il est composé d’officiers, de sous-officiers, de militaires de rang et de personnel civil notamment des interprètes. Le bataillon Laafi 8 a bénéficié de l’expertise d’instructeurs nationaux et américains du programme ACOTA (African Contigency Operations Training and Assistance Program). Pour le commandant du bataillon, ses éléments sont dans les meilleures dispositions de déploiement au Darfour. Car, selon lui, cette formation de deux mois a créé de la cohésion au sein de la troupe et lui a permis de se familiariser aux techniques de combat et de défense ainsi qu’aux règles de conduite au sein d’une mission onusienne. Il a fait savoir que trois semaines durant, l’Etat-major et les cadres du bataillon ont été d’abord outillés sur les techniques de travail. Ensuite, la troupe a acquis des compétences en savoir et savoir-faire techniques et tactiques militaires.
« Soyez des soldats de paix irréprochables »
Enfin, il s’est agi également de vérifier les aptitudes physiques, intellectuelles et morales des soldats à participer à une mission de maintien de la paix, foi du commandant du bataillon. « La spécificité de ce bataillon est la discipline, l’engagement et la volonté de la troupe de mener à bien la mission. Ils ont aussi été formés à des modules sur les abus sexuels », a-t-il laissé entendre.
Pour lui, l’objectif est d’avoir «plus de sueur à la formation et moins de sang au combat». Il a relevé certaines difficultés liées aux conditions de travail, à la logistique, à l’approvisionnement et au site de formation. L’attaché de Défense à l’ambassade des Etats-Unis au Burkina Faso, le commandant Cate Tylor, a salué la disponibilité des soldats burkinabè et leur détermination à apprendre de nouvelles techniques de maintien de la paix. En outre, il a loué l’excellente coopération entre son pays et le Burkina Faso en matière de sécurité. Le commandant Cate Tylor a réitéré l’engagement des Etats-Unis à aider l’armée burkinabè « à forger une force professionnelle respectueuse des droits humains et des institutions démocratiques ». Le chef d’Etat-major général des armées, le général de brigade Pingrenoma Zagré, a invité les éléments du bataillon à veiller les uns sur les autres et à travailler avec compétence et rigueur. « Je vous exhorte à être des soldats de paix irréprochables, disciplinés et exemplaires dont le sens du devoir et de la responsabilité devront faire honneur à la patrie », leur a-t-il prodigué. Il a affirmé que des mesures seront prises afin d’augmenter les effectifs et de disposer d’un centre approprié pour la formation des unités aux opérations de maintien de la paix.
Djakaridia SIRIBIE
Exercice de contrôle de foule
Une trentaine de jeunes d’une localité proche de la base du bataillon Laafi 8 est mécontente de la présence des soldats étrangers sur leur sol. Et ces jeunes le manifestent vivement, réclament son départ des lieux et s’attaquent à la base. La section du sous-lieutenant To Kambiré se met en place et barricade la devanture de la base. Des slogans hostiles et des jets de pierres sont servis à la mission onusienne. Mais, celle-ci parvient à arrêter deux leaders du groupe et les conduit à l’intérieur de la base pour être interrogés sur les motifs réels de la grogne. Petit à petit, les soldats, à l’aide de boucliers, repoussent les autres manifestants loin de la base. Avec des fusils à pression, la foule est dispensée sans aucun blessé.
D.S
Sidwaya |