Adama Kanazoé de l’AJIR : « Je ne suis pas d’accord qu’on diabolise le MPP » PDF Imprimer Envoyer
Écrit par L'Observateur paalga   
Mardi, 26 Avril 2016 08:57

C’est curieux comme les thèmes des actuels  points de presse de partis politiques, à l’orée des municipales du 22 mai prochain, se ressemblent ! L’alliance des jeunes pour l’indépendance et la République (AJIR) d’Adama Kanazoé n’a pas dérogé à cette règle à travers cette rencontre à son siège de Zogona, le lundi 25 avril 2016. Au menu, les préparatifs des prochaines municipales, les événements de Nagaré, les 100 jours de Roch. Une occasion pour le président de ce parti pro-MPP (parti au pouvoir) de clamer son soutien en ces termes : «Je ne suis pas d’accord qu’on diabolise le MPP».

 

L’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la république (AJIR) c’est ce parti qui avait aligné son premier responsable, Adama Kanazoé, dans la course à la présidence du Faso, et qui en est sorti avec le score de 1,21%, soit environ 35 000 électeurs. Autre fait marquant de la vie de ce jeune parti, c’est la sortie diversement interprétée de son président à Ziniaré où il aurait annoncé en substance ceci : « Les gens nous ont pris le 11-Décembre et l’antenne de la RTB. Cela nous fait mal, on a commencé à nous punir ; s’il plaît à Dieu, le pouvoir reviendra à Ziniaré… Autant vous aimez Blaise, aimez son petit frère que je suis… ».

Pendant la formation du gouvernement, il s’est susurré également qu’il se voyait bien comme ministre de la Jeunesse. C’était sans compter sur l’alchimie du MPP et de tous ceux qui attisaient le feu pour faire bouillir la marmite sélective. Bref, classons cette histoire dans le registre des mauvaises langues.

Aujourd’hui, l’AJIR est membre de l’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP). Mais que l’on se rassure, Adama Kanazoé insiste qu’au sein de ce mouvement, les membres ne sont ni des « bénis oui-oui », encore moins des « caisses de résonnance » ;  ils jouent plutôt le rôle de « sentinelles » au cas où une déviation surviendrait.

Jusque-là apparemment, il n’y a point d’accrocs et, visiblement, le navire Roch navigue sur des eaux calmes. Les résultats sont au rendez-vous. Pour prouver l’effectivité de la gratuité des soins aux mères en âge de procréer et aux enfants de moins de cinq ans, il sortira cet argument : « J’ai eu l’honneur d’être le tonton d’un nouveau bébé et j’ai pu vérifier de bout en bout que tout est gratuit ».

Et que l’on ne compte surtout pas sur lui pour dire du mal du MPP. Devant l’inquiétude d’un journaliste relative à l’intérêt de s’affilier à ce parti, il préviendra d’abord qu’il n’est pas de ceux qui s’égosillent pour expliquer pourquoi ils sont de la majorité présidentielle, d’autant que c’est une décision qui a été souverainement prise par le parti.

Suivra cette réplique cinglante : « Du reste, où est le mal ? Le MPP est-il si infréquentable ? S’il l’était, c’est depuis le CFOP, où je voyais Roch et Zéphirin en conciliabule, que l’on devrait le dire. Pendant plus d’une année, l’on a clamé que le MPP était une force du changement et aujourd’hui on a tendance à le prendre pour le diable. Je ne suis pas d’accord». Et pourquoi pas une fusion avec le parti au pouvoir ? « Non, cette éventualité n’est pas à l’ordre du jour, a assuré « l’Espoir des jeunes ».

 

Issa K. Barry

L'Observateur paalga

Mise à jour le Mardi, 26 Avril 2016 09:01
 

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