Le groupe parlementaire « Burkindlim » a fait face à la presse, le jeudi 2 février à Ouagadougou, le bilan de sa participation à la deuxième session ordinaire de l’année 2016 et à la première session extraordinaire de l’année 2017 de l’Assemblée nationale.
Guidé par le devoir de redevabilité, le groupe parlementaire « Burkindlim » entend rendre régulièrement compte de ses activités à l’Assemblée nationale aux populations. C’est le bien-fondé de la conférence de presse, qu’il a organisé, le jeudi 2 février à Ouagadougou, pour dresser le bilan de sa participation à la deuxième session ordinaire de l’année 2016 et à la première session extraordinaire de l’année 2017 de l’Assemblée nationale. Selon le président du groupe parlementaire, Issa Barry, lui et ses collègues députés ont pris activement part à ces deux sessions. La deuxième session ordinaire de l’année 2016, a-t-il rappelé, a vu le vote de 22 lois, dont celles portant protection et promotion des droits des personnes âgées, statut général des personnels des forces armées nationales et règlementation de la commande publique. L’évènement majeur de cette session, à entendre M. Barry, a été le vote de la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2017. Au cours de la deuxième session ordinaire, trente-trois questions orales ont été posées au gouvernement, dont 6 avec débats et 27 sans débat ainsi que quatre questions d’actualité. Pour sa part, le groupe parlementaire «Burkindlim», à écouter son président, a interpellé l’exécutif, à travers sept questions orales portant sur diverses problématiques, dont une avec débats, adressées au Premier ministre et à des ministres. Il a été aussi l’auteur d’une question d’actualité destinée au ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation. Outre mesure, les membres de «Burkindlim» ont participé aux travaux des deux commissions ad ’hoc, dont l’une sur la levée de l’immunité parlementaire du député Salifou Sawadogo, mis en cause dans le coup d’Etat de septembre 2015, et l’autre sur l’adoption du budget de l’Assemblée nationale. Les parlementaires du groupe ont été également témoins actifs des ateliers d’adoption et de validation du plan stratégique de l’Assemblée nationale, sur la période 2017-2020. Ils se sont aussi associés à la mission d’information sur le non-paiement des droits de douane par l’Office national des télécommunications (ONATEL). Pour ce qui est de la première session extraordinaire de l’année 2017, le président du groupe parlementaire «Burkindlim» a fait cas du vote de 8 projets de loi. Le projet de loi portant création d’une fonction publique territoriale au Burkina Faso et celui relatif à la création de pôles judiciaires spécialisés dans la lutte contre la criminalité et le terrorisme, pour ne citer que ceux-ci, y figurent en bonne place. Le bilan de l’action de « Burkindlim » a suscité plusieurs questions dans le rang des journalistes. Le groupe parlementaire s’est –il opposé au vote de certains projets de loi ? «Nous n’avons pas voté contre l’essentiel des lois. Cependant, lors du vote du budget 2017, des députés se sont abstenus de certains aspects contenus dans loi. Sinon, toutes les lois soumises à l’Assemblée nationale sont importantes, car elles permettront au gouvernement d’opérationnaliser le plan national de développement économique et social (PNDES)», a réagi Issa Barry. L’ambiance à l’hémicycle est-elle collégiale, vu que certaines questions, censées être débattues à l’interne, comme l’affaire du million de francs CFA octroyé aux députés en fin 2016, se retrouvent sur la place publique ? Le président de « Burkindlim » ne voit pas tout en noir. « Il n’y a pas d’ambiance qui ne soit pas bonne à l’Assemblée nationale. La question du million est règlementaire, puisque cette dotation, destinée au travail de redevabilité envers les populations, est inscrite dans le budget de l’institution. Quand la presse dit qu’on a donné un million à chaque député pour aller fêter, ce n’est pas vrai », a-t-il soutenu.
Son vice-président, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, a abondé dans le même sens. «Il a été dit dans la presse, que les députés ont pris un million pour aller boire la bière. Ce n’est pas vrai. Dans tous les parlements du monde, le député doit faire face à des obligations sociales en dehors des devoirs constitutionnels. D’où l’affectation de ressources aux députés, pour des sorties de redevabilité ou pour offrir des pots aux militants », a-t-il dit.
Kader Patrick KARANTAO
Sidwaya |