On en sait un peu plus sur le contenu du meeting qu’organise le Chef de file de l’opposition politique le 29 avril prochain. En effet, Zéphirin Diabré partagera ce jour son analyse de la situation nationale. Il va également décliner les perspectives de son combat démocratique. Pour ce qui est du procès de l’ancien gouvernement de Blaise Compaoré, Zeph affirme que c’est une façon de freiner leur élan. C’est ce qui est ressorti d’une conférence de presse tenue le jeudi 20 avril 2017.
Le chef de file de l’opposition politique, après la publication le 7 février dernier de son deuxième mémorandum sur un an du régime du président Roch Marc Christian Kaboré intitulé «une année perdue pour le Burkina Faso», n’est toujours pas satisfait de la marche du pays. Le tableau dépeint lors de cette conférence de presse pour attester que rien ne va jusque-là est sombre : «les maux que nous avons dénoncé sont-là : les jeunes sont toujours au chômage, les commerçants tirent toujours la langue parce que rien ne s’achète, les terroristes continuent de nous narguer, l’économie est toujours en panne, etc.». Cette fois, c’est un meeting qui sera organisé le 29 avril à la Maison du Peuple de Ouagadougou. Avec ses sympathisants et militants, le CFOP passera au peigne fin la vie du pays et livrera ses perspectives de combat démocratique ; question de galvaniser ses troupes pour les défis à venir. Justement, ce combat sera organisé autour d’une plateforme minimale qui sera publiée le jour même du meeting ;
Zéphirin Diabré, principal animateur de la conférence de presse, était entouré de responsables de partis de même bord tels que Gilbert Ouédraogo de l’ADF RDA, Léonce Koné du CDP. Le fils de Foungou, dans le département de Gombousougou, province du Zoundwéogo, a jugé qu’une telle manifestation est nécessaire dans un régime démocratique car elle contraint le pouvoir à écouter le cri de cœur des citoyens. Le président de l’UPC, avec un sens de la formule, a fustigé la gestion du pouvoir : «Depuis leur arrivée au pouvoir, ils ont montré ce qu’ils pouvaient montrer. Et les Burkinabè ont vu tout ce qu’il y avait à voir. En fait, on a rien vu du tout. On a surtout vu des hésitations, des tâtonnements, des déclarations sans lendemain, et les problèmes des Burkinabè continuent d’empirer».
Selon le CFOP, depuis l’annonce de leur meeting, le parti au pouvoir «semble ne plus pouvoir dormir tranquillement et des actions tous azimuts sont entreprises pour le boycotter.»
Le procès des membres du dernier gouvernement du président Blaise Compaoré, poursuivis pour leur implication présumée dans la répression des manifestants lors de l’insurrection populaire, est annoncé pour se tenir le 27 avril 2017 soit deux jours avant le meeting. Zéphirin Diabré en donne sa lecture: «C’est une anticipation pour montrer à l’opinion qui nous est favorable que les critiques que nous faisons à ce niveau ne sont pas fondées. On peut y voir aussi des tentatives d’intimidation des partis politiques ou des responsables des partis politiques concernés. C’est une manière de couper notre élan».
Hadepté Da (Stagiaire)
L'Observateur paalga |