Le président malien, Ibrahim Boubacar Kéita, est arrivé, hier mercredi 14 juin 2017 à Ouagadougou, pour prendre part, ce jour, au symposium de haut niveau sur la création d’emplois verts pour les jeunes.
Le président malien, Ibrahim Boubacar Kéita, surnommé affectueusement « IBK », participe, ce mercredi 15 juin 2017 à Ouagadougou, au symposium de haut niveau sur la création d’emplois verts, aux côtés de ses pairs du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré et du Niger, Mahamadou Issoufou. Cette rencontre, initiée par les trois chefs d’Etat, abordera la question cruciale de la dégradation des terres contribuant à l’augmentation du chômage et des migrations de détresse des jeunes ruraux. IBK a donc fait le déplacement pour enrichir du haut de sa personnalité et de son expérience les réflexions en terre burkinabè. L’avion présidentiel malien, qui l’a transporté, a atterri à l’aéroport international de Ouagadougou, à 18 heures 12mn précises. Il a été accueilli quelques instants plus tard, au pied de l’appareil, par son homologue burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré.
Tout sourire, les deux dirigeants se sont fait des accolades, et s’en sont suivies de chaudes poignées de main, avant que l’hôte malien ne serre la main aux officiels burkinabè mobilisés pour la circonstance. Après un bain de foule auprès de ses compatriotes vivant au Faso, venus lui manifester leur soutien, le président IBK s’est retrouvé au salon présidentiel de l’aéroport avec son homologue Kaboré. Les deux personnalités vont s’entretenir une quinzaine de minutes, avant de quitter les lieux. Rien n’a filtré de ce bref entretien, et les journalistes, qui espéraient arracher un mot au chef de l’Etat malien, sont restés sur leur soif.
IBK n’a fait aucune déclaration à la presse, qui voulait saisir l’occasion pour aborder l’actualité politique malienne avec lui. Cette actualité reste marquée par la question cruciale de la conduite du processus de paix, la situation sécuritaire difficile au Nord-Mali, et, ces jours-ci, par les remous sociaux liés au projet de modification de la Constitution malienne entrepris par IBK. Un référendum est prévu à cet effet, le 9 juillet prochain.
Si le « oui » venait à l’emporter, le Mali aurait une nouvelle loi fondamentale avec plusieurs réformes à la clé. Le pays passera de huit à sept institutions, notamment le Président de la République, le Gouvernement, l’Assemblée nationale, le Senat, la Cour suprême, la Cour constitutionnelle et le Conseil économique, social et environnemental. Le bicaméralisme devrait aussi être adopté, sans oublier la possibilité qui sera désormais offerte à la diaspora d’avoir des élus à l’Assemblée nationale.
Kader Patrick KARANTAO
Sidwaya |