Le Conseil des ministres s’est tenu le mercredi 22 novembre 2017, à Ouagadougou. Des préoccupations inhérentes à la campagne agro-pastorale 2017-2018, à la sécurité et à la vie des partis et formations politiques ont été abordées. Les résultats provisoires de la campagne agro-pastorale 2017-2018 ont été examinés au cours du Conseil des ministres qui s’est tenu le mercredi 22 novembre 2017, à Ouagadougou.
Le constat général qui se dégage est que cette saison a été marquée par de nombreuses poches de sécheresse, l’arrêt précoce des pluies et des attaques nuisibles de chenilles légionnaires. « Il y a une baisse en ce qui concerne les céréales et une hausse sensible pour les autres cultures vivrières. Nous avons 17 provinces qui seront déficitaires cette année, avec trois millions de Burkinabè qui seront dans une situation de stress alimentaire ou d’urgence alimentaire », a déclaré le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou.
Cet état de fait, a-t-il indiqué, impose un certain nombre de mesures transversales qui sont la limitation de la sortie illégale des céréales hors du Burkina Faso, la distribution de vivres, le renforcement des stocks de la SONAGESS et la mise à disposition d’éléments de pâturage pour le bétail. Au niveau du ministère de la Sécurité, les conclusions du forum national sur la sécurité ont été présentées au Conseil. Il a été décidé de la mise en place d’un comité interministériel appuyé d’un pôle d’experts afin d’élaborer un référentiel de la politique de sécurité nationale. Au titre du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, un état des partis et formations politiques légalement reconnus au Burkina Faso a été fait. Aux dires du porte-parole du gouvernement, l’article 19 de la loi 032 du 29 novembre 2001 relatif à la charte des partis et formations politiques dispose qu’ils doivent fonctionner conformément à leurs dispositions statutaires.
38 partis politiques en situation irrégulière
« A la date du 23 octobre 2017, nous avons 148 partis politiques et formations qui ont été répertoriés. Il y a 106 qui sont en règle vis-à-vis de leurs propres textes, 38 en situation irrégulière et quatre dont la situation n’est pas clairement élucidée… Un certain nombre d’actions sont entreprises par le ministère pour rappeler ces partis à l’ordre et faire appliquer les textes », a souligné Rémis Fulgance Dandjinou.
Au titre des communications orales, le Conseil s’est prononcé sur la situation des boursiers burkinabè en France. Pour le ministre en charge de la communication, le problème de paiement des bourses est dû au fait que deux signataires, à savoir le trésorier et le conseiller culturel, n’étaient pas présents au même moment. « Le Conseil a déploré cette situation et a souhaité que de tels manquements ne se reproduisent plus », a-t-il précisé. A propos des grèves des élèves et étudiants à propos de la commémoration du 13 décembre, M. Dandjinou a soutenu que le gouvernement, dans un processus de construction démocratique, fait tout pour que justice soit rendue. «Nous invitons les élèves et étudiants à ne pas mettre en cause les acquis du moment. On peut manifester pour réclamer justice sans forcément débrayer. Le système n’est plus le même, nous sommes dans un nouveau système que nous construisons ensemble et il ne peut y avoir des oppositions sur des questions qui nous ont réunis pendant des années », a-t-il conclu.
Karim BADOLO
Sidwaya |