Le préfet d’Oursi, Patrice Sigapinda Kaboré, tué par des assaillants dans la nuit du mardi 14 mai a été inhumé, le mercredi 16 mai 2018, au cimetière municipal de Gounghin à Ouagadougou. «Feu officier Sigapinda Patrice Kaboré Mle 27661L, c’est avec loyauté et dévouement que tu es tombé sous les balles assassines des âmes sans conscience. Tu resteras gravé à jamais dans la mémoire de cette foule qui, aujourd’hui, t’accompagne à ta dernière demeure ».
Ce sont les derniers mots du haut-commissaire de l’Oudalan, Daouda Traoré, lors de l’inhumation de l’officier de police Patrice Kaboré, précédemment préfet d’Oursi. En effet, c’est dans la nuit du lundi 14 mai 2018, aux environs de 22h 30mn que des individus armés non identifiés, ont saccagé et brûlé le domicile, en assassinant son propriétaire, le préfet Patrice Kaboré.« Tu es parti au moment où toute l’administration burkinabè a le plus besoin de toi, un contexte d’insécurité où l’union de tous les fils et filles de ce pays est nécessaire pour rester debout et affronter cette barbarie inhumaine», a déploré M.Traoré. Il a indiqué que feu Sigapinda Patrice Kaboré a servi avec dévouement la Nation burkinabè pendant 30 ans, 3 mois et 13 jours, et s’en est allé en laissant derrière lui une veuve et 5 enfants, attristés et peinés. Né en 1964, à Sourgoubila, M. Kaboré, a presque fait le tour du Burkina Faso. Agent de la Police nationale depuis 1984, il a servi à Bobo-Dioulasso, à Ouagadougou dans la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) comme officier jusqu’en 2003, avant d’être affecté à Dédougou, a poursuivi M.Traoré. C’est à la suite des appréciations liées à ses compétences que le Conseil des ministres du jeudi 8 juillet 2016 a nommé M. Kaboré préfet d’Oursi, une localité située à 40 km de Gorom-Gorom, chef-lieu de la province de l’Oudalan, dans la région du Sahel, a-t-il ajouté. «Nous te pleurons. Au nom du président du Faso, à titre posthume, nous te faisons chevalier de l’Ordre national, tout en te promettant de continuer le combat pour la sécurité de notre chère patrie», a conclu M.Traoré presqu’en larmes. Par ailleurs, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Siméon Sawadogo, a souligné que la tristesse, c’est de voir un cadre, un vaillant assassiné de cette façon. Il a mentionné que la présence de M. Kaboré attestait vivement l’action de l’Etat dans cette zone. «Sa disparition est une perte immense, mais en même temps un appel à tous les Burkinabè, afin que chacun joue sa partition pour accompagner le gouvernement qui est engagé à éradiquer cette barbarie sur le territoire national », a lancé M. Sawadogo. Que son âme repose en paix, a-t-il conclu.
Mamourou BENAO
(Collaborateur)
Sidwaya |