L’œil du cyclone du réalisateur burkinabè, Sékou Traoré, a été projeté, le dimanche 1er mars 2015, en séance inaugurale, dans une salle archicomble du ciné Burkina. C’est parti pour la projection des films en compétition au FESPACO 2015. Parmi les 19 films en compétition dans la catégorie des longs-métrages, L’œil du cyclone du réalisateur burkinabè, Sékou Traoré, a eu le privilège d’être projeté, le dimanche 1er mars 2015 au ciné Burkina, en film d’ouverture de la biennale du cinéma africain.
Le président du jury de la catégorie longs-métrages, le Ghanéen Kwa Ansah et ses sept membres auront la lourde tâche de désigner l’Etalon d’or de Yennenga au soir du 7 mars 2015. L’œil du cyclone qui a pris 7 ans de réalisation, est l’histoire d’un pays d’Afrique en proie à une guerre civile où une jeune avocate est soumise d’office à un rebelle accusé de crimes de guerre. A travers la partie d’échecs qui s’engage entre l’avocate idéaliste et l’ex-enfant soldat, vont s’affronter deux visages de l’Afrique d’aujourd’hui. Le message fort que le réalisateur veut faire ressortir à travers ce film d’une durée de 140 mn, est que les enfants- soldats qui font partie de notre société ne doivent pas être abandonnés. Mais comment récupérer et socialiser ces enfants-soldats africains qui sont des bombes à retardement afin qu’elles n’explosent pas un jour à la face de toute la société africaine ? C’est la question que le film L’œil du cyclone pose à tout un chacun. En plus de la situation des enfants- soldats, d’autres thèmes comme la justice et la corruption ont été abordés dans le film. La justification du titre du film, selon son réalisateur, vient du fait qu’à partir d’une petite prison, toute une nation a connu un bouleversement. Pour ce qui est des chances du film au FESPACO 2015, Sékou Traoré affirme qu’il croit en ce qu’il fait. «Nos attentes sont très grandes aussi bien au FESPACO qu’ailleurs et vis-à-vis aussi du public», a-t-il dit. Quant à Maiimona N’Diaye dans le rôle de l’avocate, c’est avec un plaisir qu’elle a eu à incarner le personnage et en retour, elle attend la réaction du public. Le film L’œil du cyclone a été tourné essentiellement à Ouagadougou, à Banfora et au Cameroun.
Ollo Aimé Césaire HIEN Sidwaya
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Quelques cinéphiles apprécient
Mahamadou Adamou, Directeur général de l’ONEP, du Sahel et du Sahel Dimanche : «Ce film nous donne une leçon à réfléchir»
"C’est un excellent film qui retrace la réalité des rebellions dans nos Etats. A travers ce film, le réalisateur a bien montré que ces jeunes sont vraiment des bombes à retardement. C’est vraiment une leçon. A nous maintenant de réfléchir et de trouver une solution. Je félicite et j’encourage le réalisateur pour avoir fait ressortir un sérieux problème dans les pays qui connaissent la rébellion".
Kolo Sanou, réalisateur: «L’œil du cyclone a aussi bien des atouts au Burkina Faso qu’ailleurs»
"Je trouve que le film est très professionnellement, une belle réalisation, des comédiens qui jouent parfaitement leur rôle. L’histoire est très forte. Elle est universelle parce qu’elle est une préoccupation du moment. Pour un premier long métrage de Sékou Traoré, il y a de quoi lui tirer mon chapeau. Ce qui compte dans ce type de réalisation, c’est qu’elle a même l’avis du public et surtout l’homme de la rue. Ce film a des atouts aussi bien au Burkina Faso qu’ailleurs et je lui souhaite une bonne carrière".
Phillipe Chodouer: «Ce film est d’une très bonne qualité technique»
"J’ai trouvé le film absolument bouleversant et magnifique. Le thème sur les enfants-soldats est vraiment remarquable. Il fait ressortir les difficultés que les pays en rébellion rencontrent. Ce film a une très belle mise en scène, une excellente qualité technique et une grande maîtrise. Je suis très heureux de suivre ce film. Je pense que L’œil du cyclone peut prétendre à l’Etalon d’or de Yennenga".
Propos recueillis par O.A.C.H |