Le prix du litre de carburant à la pompe a connu une nouvelle baisse de l’ordre de 25 FCFA. L’annonce a été faite par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Hippolyte Dah, au cours d’une conférence de presse tenue hier mardi 3 mars 2015 dans la matinée. La Coalition contre la vie chère (CCVC) et l’Unité d’action syndicale (UAS) réclamaient depuis janvier 2015, la baisse du prix des hydrocarbures de 150 FCFA. En réponse, le gouvernement de Yacouba Isaac Zida a consenti une réduction de 25 FCFA.
« en tenant compte de plusieurs paramètres tels que le cours du baril sur le marché international, le cours du dollar, la situation de tension de trésorerie de la SONABHY, la nécessité de rendre toujours disponibles des produits de qualité dans notre pays ».
Depuis hier 3 mars 2015, les autorités ont décidé d’une réduction supplémentaire de l’ordre de 25FCFA ; soit une baisse totale de 50F correspondant à 33,33% de la revendication des syndicats.
A en croire le ministre du Commerce Hippolyte Dah, « cet effort supplémentaire du gouvernement » fait suite à la volonté de la Transition de toujours travailler pour un bien-être des populations. Si jusque-là l’Exécutif ne peut pas satisfaire totalement la baisse du coût à un certain niveau, cela est lié, entre autres, aux problèmes de liquidité auxquels la SONABHY est confrontée.
Et le directeur général de cette société d’Etat, Gambetta Aboubacar Nacro, présent à la conférence de presse, d’expliquer que la SONABEL a des arriérés de plus de 39 milliards de FCFA. Si on ajoute à cela les engagements de la boîte auprès des fournisseurs qui s’élèvent à 29 milliards et les subventions impayées de l’Etat (plus de 40 milliards), la SONABHY se retrouve avec un manque à gagner de plus de 100 milliards (100. 937 375 847) FCFA. N’eussent été les prêts de certaines banques de la place, la SONABHY, à entendre son premier responsable, serait aujourd’hui dans une situation de faillite.
Actualité oblige, les canettes périmées d’OBOUF se sont invitées aux échanges avec la presse. Le ministre Dah a déclaré que des opérations de contrôle s’effectuent en ce moment dans les grands magasins du pays pour traquer les commerçants véreux. Il dit compter sur la collaboration des populations pour dénoncer certaines pratiques en vue de protéger les consommateurs.
Adama Ouédraogo
Damiss L'Observateur paalga |