Port autonome d’Abidjan : Les opérateurs économiques burkinabè courtisés PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Sidwaya   
Jeudi, 03 Mai 2018 00:04

Le Port autonome d’Abidjan a organisé, le lundi 30 avril 2018 à Ouagadougou, une rencontre commerciale avec les chargeurs burkinabè sous la présidence du ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Vincent Dabilgou. Dresser le bilan de sa collaboration avec les opérateurs économiques burkinabè, améliorer les conditions de passages des marchandises par le Port et discuter des projets innovants.

Tels ont été les objectifs de la mission commerciale qu’a effectuée le Port autonome d’Abidjan, le lundi 30 avril 2018 à Ouagadougou. Les premiers responsables du port ont ainsi rencontré ce jour-là les chargeurs burkinabè.

 

Selon le directeur général, Sié Yacouba Hien, de nombreux opérateurs économiques burkinabè font transiter leurs marchandises par le Port autonome d’Abidjan. Il a indiqué que des aménagements ont été réalisés pour faciliter le passage des marchandises. A l’entendre, un programme d’investissements a été initié depuis 2012 pour permettre au port d’être plus compétitif tant au niveau des infrastructures, des superstructures que de la qualité des services. Ce programme, a-t-il poursuivi, est axé sur l’élargissement et l’approfondissement du canal de Vridy, la construction d’un second terminal à conteneurs couplé avec la création d’un terminal RORO  et minéralier ainsi que la modernisation du port de pêche. De plus, il a évoqué les efforts fournis par le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire pour relancer les activités de SITARAIL. Le directeur général a indiqué que ces infrastructures vont permettre au Port autonome d’Abidjan de rattraper son retard dû au manque d’investissements au cours des dernières décennies afin d’être le premier sur la côte ouest africaine. « Nous espérons qu’avec ces nouvelles réalisations, les Burkinabè trouveront leur compte au port d’Abidjan », a espéré Sié Yacouba Hien.

A la tête de la délégation, le représentant du ministre des Transports ivoirien, Benjamin Soro, a fait savoir que cette mission commerciale entend réfléchir au conditionnement des ports d’Abidjan et de San Pédro qui constituent les ports naturels du Burkina Faso. Il a démontré que cette démarche s’inscrit dans la nouvelle politique commerciale initiée par les responsables du port visant à rassurer les partenaires et les clients des nouvelles réalisations pour répondre à leurs besoins. Le représentant du ministre des Transports a expliqué que son gouvernement entend renforcer le port d’Abidjan, gage du pilier de l’économie ivoirien et instrument de coopération sous régional. Pour lui, il est important pour la Côte d’Ivoire de relever le défi de la compétitivité, à travers son port, pour développer son économie et celle des pays sans littoral comme le Burkina Faso.

 

Baisse du trafic à l’exportation de 53 972 tonnes

Pour le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, Omar Yugo, la mission commerciale portuaire d’Abidjan et les opérateurs économiques burkinabè vont contribuer à fluidifier les échanges commerciaux. Il a montré qu’en 2017, le volume du trafic maritime du Burkina Faso à l’import par le port est de 778 122 tonnes soit une hausse de 110 394 tonnes. Aussi, M. Yugo a précisé que les trafics à l’export enregistrent une baisse de 53 972 tonnes avec un volume de 174 404 tonnes en 2017. Concernant les hydrocarbures, il a dévoilé un volume global de 212 241 tonnes en 2017 contre 222 225 tonnes en 2016 soit une baisse de 9984 tonnes. « J’en appelle à plus d’engagement de la part des autorités portuaires pour accompagner les chargeurs burkinabè dont le fret transite par Abidjan », a-t-il lancé. Cependant, le vice-président de la CCI-BF a révélé que les opérateurs rencontrent de nombreuses difficultés. Il a cité, entre autres, la lenteur dans la délivrance de l’autorisation spéciale d’importation des produits dits « sensibles », le coût élevé du montant de l’amende relative à la prolongation du délai de validité des déclarations en douane des marchandises à gros tonnages et l’insuffisance d’espace de stockage pour les marchandises en transit. Cependant, le vice-président de la CCI-BF a salué les efforts et les actions entrepris par le Port automne d’Abidjan pour faciliter le stockage et l’acheminement du fret burkinabè.

Le responsable transit ATDIS/PHARMA, Adama Traoré, a jugé la rencontre fructueuse car, elle a permis d’exposer les difficultés rencontrées par les opérateurs économiques burkinabè. A cet effet, il a salué la réduction à un seul poste de contrôle sur le tronçon Abidjan-Ouaga. M. Traoré est revenu sur le coût élevé du fonds de garantie qui, selon lui, ne couvre pas la marchandise en cas de dommage. Il a, par ailleurs, invité les autorités portuaires à assainir le milieu. « Si l’on améliore les conditions, nous serons de nouveau prêts à travailler avec le Port d’automne d’Abidjan », a promis Adama Traoré.

 

Armelle COMPAORE

Sidwaya

 

Mise à jour le Jeudi, 03 Mai 2018 00:05
 

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