L’enceinte du centre de stockage de la Société nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire (SONAGESS) à Ouagadougou, a servi de cadre à la remise de plus de 5 000 t de riz au Burkina Faso, le vendredi 4 mai 2018. La remise officielle des vivres a été faite par l’ambassadeur nippon, Tamotsu Ikezaki.
Le Japon a sacrifié à la tradition en mettant à la disposition du pays des Hommes intègres, exactement 5 242,02 t de riz. La cérémonie officielle de réception de l’aide alimentaire s’est déroulée, le vendredi 4 mai 2018, dans l’enceinte du centre de stockage de la Société nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire (SONAGESS) à Ouagadougou. C’était en présence du Ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques (MAAH), Jacob Ouédraogo et celui de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille (MFSNF), Laurence Ilboudo/ Marchal. Pour l’ambassadeur du pays du Soleil-Levant, Tamotsu Ikezaki, le don de riz de qualité « KR » fait suite à l'échange de notes, signé le 15 septembre 2016, par lequel le Japon a octroyé au gouvernement du Burkina Faso, un don d’environ 1, 850 milliard de F CFA. Cette somme, a-t-il précisé, a permis d'acheter du riz en quantité. Selon Tamotsu Ikezaki, la production agricole de la saison écoulée a été déficitaire dans certaines localités du pays. «Cette situation est préoccupante et constitue une menace pour la sécurité humaine. C'est pourquoi, le Japon accompagne cette année encore le gouvernement du Burkina Faso dans ses efforts d'assurer un stock de sécurité alimentaire en céréales pour les populations vulnérables», a justifié l’ambassadeur nippon.
Un socle pour la stabilité socioéconomique
Il a souligné que la coopération bilatérale entre le pays du Soleil-Levant et le pays des Hommes intègres considère le domaine de l'agriculture comme un axe prioritaire à côté de l’éducation et de l'intégration économique sous régionale.
A son avis, la sécurité alimentaire est un socle pour la stabilité socioéconomique d'un pays et le Japon, au regard de l'excellence des relations qui le lient au Burkina Faso, voudrait, par ce geste, contribuer à la réalisation de projets capables de sauver des populations vulnérables, gravement éprouvées par une pluviométrie capricieuse. Quant au ministre de l’Agriculture, Jacob Ouédraogo, il a indiqué que ce soutien en nature, qui entre dans le cadre de l'aide financière non remboursable, sera d'un appui substantiel pour le gouvernement burkinabè, dans sa lutte contre l'insécurité alimentaire et la flambée des prix de première nécessité et notamment le riz.
En effet, a-t-il expliqué, la production du riz, estimée à 325 566 tonnes selon les résultats définitifs, enregistre une baisse de 15,37% par rapport à la production définitive de la campagne agricole 2016-2017 et de 3,23% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes. «Le gouvernement entreprend une série d'actions de soutien aux populations vulnérables au sein desquelles le soutien et l'accompagnement des partenaires et amis de notre pays comptent énormément », a confié le ministre. Jacob Ouédraogo a rappelé que conformément aux échanges de notes signés pour la gestion de cette aide, une grande partie, soit environ 4 200 tonnes, sera monétisée et les produits issus de la monétisation serviront à financer des projets entrant dans le cadre du Plan national de développement économique et social (PNDES).
Le reliquat, a-t-il indiqué, soit environ 1 000 tonnes, sera réservé à la distribution gratuite aux personnes vulnérables et aux associations œuvrant dans le social. Séance tenante, des associations œuvrant dans le social venues de l’intérieur du pays et de la région du Centre ont reçu chacune cinq tonnes de riz. Une visite des magasins contenant le riz offert a mis fin à la cérémonie.
Paténéma Oumar OUEDRAOGO
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Sidwaya
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