L’ambassade de la France à Ouagadougou a célébré le 14 juillet 2018, la fête nationale. En présence d’un parterre de Français et d’invités, l’ambassadeur Xavier Lapeyre de Cabanes a réaffirmé la volonté de son pays à accompagner le Burkina Faso dans sa lutte contre le terrorisme.
Pour ce 14 juillet 2018 et comme à l’accoutumée, la Résidence de France à Ouagadougou grouillait de Français, de diplomates, d’hommes politiques (majorité et opposition), de membres du gouvernement, de tirailleurs sénégalais, de partenaires de la France … Cette fête nationale, l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Xavier Lapeyre de Cabanes, dit l’avoir célébrée par anticipation le 11 juillet 2018 avec ses compatriotes et les autorités des Hauts-Bassins et des Cascades. Pour celle de Ouagadougou, le diplomate français a dressé un bilan de ses deux ans passés au pays des Hommes intègres, marqués, par deux événements majeurs. Le premier, a-t-il dit, a été la visite officielle du président français, Emmanuel Macron, du 27 au 29 novembre 2017. « C’est toujours un moment fort dans la vie d’un diplomate que d’avoir l’honneur de préparer la visite de son chef d’Etat et de le recevoir», s’est réjoui Xavier Lapeyre de Cabanes.
« L’historique discours » de Macron à l’Université de Ouagadougou fut, selon lui, un moment fort dans la relation entre les deux pays parce qu’il a été le seul chef d’Etat ou de gouvernement de l’Union européenne à se rendre au Burkina Faso l’année dernière et le 1er président français à venir au pays des Hommes intègres pour une visite bilatérale depuis celle de Mitterrand, le 17 novembre 1986. Laquelle visite étant restée célèbre du fait de discours marqués « d’échanges et d’amabilité » entre lui et le président Sankara. « De ce point de vue, nos deux actuels présidents ont montré au contraire une grande concordance de points de vue et une sympathie réciproque », a-t-il témoigné de l’excellence des relations franco-burkinabè. Cette visite, a poursuivi l’ambassadeur français, a réaffirmé la proximité des deux chefs d’Etat et celle de leurs politiques, notamment dans les domaines de l’éducation, du développement de la coopération, de l’ouverture des archives relatives au dossier Thomas Sankara et de la lutte commune contre l’insécurité au Sahel.
« Nous avons présenté, le lundi 9 juillet dernier, l’un de ses engagements, celui d’ouvrir une Maison de la jeunesse et de l’innovation … Sur son instruction, nous devions l’inaugurer ce 14 juillet, mais l’attentat terroriste du 2 mars 2018 nous a obligé de le décaler au mois de novembre prochain »,
a-t-il signifié.
Justement, les attaques simultanées de l’Etat-major général des Armées et de l’ambassade de France à Ouagadougou sont pour Lapeyre de Cabanes, le second événement marquant de l’année 2017.
« … Nous maintiendrons le cap, nous poursuivrons notre action … », a-t-il martelé. A l’entendre, la France continuera ses actions de coopération, son financement des projets du PNDES et du Programme d’urgence pour le Sahel (PUS) et son soutien aux forces de défense et de sécurité du Burkina Faso. Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry, a salué ce soutien « sans faille » d’un pays ami et partenaire du Burkina Faso. « La France est notre 1er donateur en terme d’aide publique au développement avec un appui de plus de 50 milliards de F CFA par an. C’est un partenaire très important pour la mise en œuvre du PNDES et lors de la conférence des partenaires à Paris, elle a annoncé un montant de 302 milliards de F CFA qui va s’exécuter à travers l’Agence française de développement », a-t-il relevé. L’amitié de la France, a renchéri Alpha Barry, s’exprime à travers la lutte contre le terrorisme et une autre forme de coopération assez particulière qu’est la coopération décentralisée entre les villes et associations des deux pays.
Jean-Marie TOE
Sidwaya |