La revue à mi-parcours 2018 du Cadre sectoriel de dialogue ‘’Justice et Droits humains’’ s’est déroulée, le vendredi 27 juillet 2018, à Ouagadougou. Elle a permis d’évaluer les taux de réalisation des activités.Les membres du Cadre sectoriel de dialogue (CSD) ‘’Justice et Droits humains’’ (JDH) ont passé au peigne fin, le 27 juillet 2018, les résultats du premier semestre 2018 du secteur. Placée sous la présidence du ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des Sceaux, Bessolé René Bagoro, cette rencontre a fait le point des activités effectuées de janvier à juin et examiner le programme du second semestre.
Le chef de file des Partenaires techniques et financiers (PTF) du CSD, Dr Corneille Agossou, Directeur-Pays du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a d’emblée salué « tous les efforts consentis par le gouvernement du Burkina Faso dans le secteur de la justice, des droits humains et de la promotion civique pour asseoir inéluctablement dans le pays, une justice au service des populations et de l’Etat de droit ».
Il a noté avec satisfaction, l’adoption par l’Assemblée nationale le 31 mai 2018 d’un code pénal qui consacre beaucoup d’avancées dont la plus emblématique est la suppression de la peine de mort. « Nous nous réjouissons de cette avancée notable en matière de respect du principe sacré de la vie. Le code protège également la femme et la jeune fille en élevant au rang d’infraction nombre d’atteintes à leur dignité », a souligné Dr Corneille Agossou.
Il a également mentionné l’inauguration des locaux provisoires devant abriter le pôle antiterroriste ainsi que la participation régulière du Burkina Faso aux organes de traité et à l’Examen périodique universel (EPU). En somme, a dit le chef de file des PTF, « la production législative à l’instigation du département est significative cette année et il sied de la saluer ».
Il a réaffirmé la disponibilité des PTF à accompagner le ministère de la Justice pour l’apurement des passifs devant les chambres criminelles des Cours d’appel, avant de plaider pour l’adoption du Code des personnes et de la famille révisé.
33,22% de taux d’exécution
Le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique a traduit la reconnaissance du secteur aux partenaires. Bessolé René Bagoro a indiqué que les taux d’exécution physique et financière des produits du CSD au cours du premier semestre 2018 sont respectivement de 33,22% et 31,22%. Pour le Garde des Sceaux, ces taux sont relativement faibles mais restent supérieurs à ceux de l’année dernière à la même période qui étaient respectivement de 29,26% et 30,55%. Ce faible taux s’explique essentiellement, a-t-il noté, par le fait qu’une grande partie des activités des structures du CSD est programmée pour le second semestre de l’année. Il a tout de même égrené des acquis importants, entre autres : les travaux de construction du Tribunal de grande instance de Pô suffisamment avancés avec un taux d’exécution de 75%, l'assistance de 173 personnes par le Fonds d’assistance judiciaire, l’amélioration du fonctionnement des pôles économiques et financiers et du pôle de lutte contre le terrorisme par le renforcement des capacités des acteurs et l’aménagement de locaux au profit desdits pôles. Dans la même veine, le ministre Bagoro a mentionné l’adoption du code pénal, le passage du Burkina Faso au 3ème cycle de l’EPU et la participation aux sessions de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.
« Je voudrais, sans occulter les acquis, souligner que nous pouvons faire mieux », a-t-il soutenu avant d’inviter tous les acteurs du secteur à redoubler d’efforts dans la réalisation des activités afin de parvenir à de meilleurs résultats au second semestre.
Le secteur ‘’Justice et Droits humains’’ regroupe l’ensemble des domaines d’activités du secteur public comme du secteur privé qui participent à la résolution des litiges, à l’application de la règle de droit, à la promotion et à la protection des droits humains, d’une part, et, d’autre part, à la promotion de la paix et d’une citoyenneté responsable. Le ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique assure la présidence et le secrétariat technique du CSD-JDH, le ministère en charge de la sécurité et celui en charge du travail et de la protection sociale sont respectivement 1er et 2ème vice-président.
Bachirou NANA
DCPM/MJDHPC
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