Après avoir été élevés au rang d’officiers de l’Ordre national, de chevaliers de l’Ordre national et du mérite burkinabè mardi au stade du 4-Août de Ouagadougou, les Etalons sont allés recevoir les encouragements et les conseils avisés du chef de l’Etat, Blaise Compaoré, au palais de Kosyam. Une audience qui a permis au Onze national de savoir que le président du Faso ne l’a pas laissé d’un seul pouce jusqu’à la finale de cette 29e coupe d’Afrique des nations.
C’est tout souriant que le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, s’est adressé à la délégation après que le ministre des Sports et des Loisirs et le président de la Fédération burkinabè de football lui ont dressé un bref bilan de la participation des Etalons à la CAN. « Vous avez sonné la révolte à travers les prestations que nous avons pu suivre et nous sommes là pour vous dire merci. Merci d’avoir brisé cette fatalité », ont été les premiers mots du président Compaoré à l’adresse des joueurs et du staff qui les accompagne.
Détendant l’atmosphère, le chef de l’Etat s’est enquis des nouvelles de certains joueurs : « Baky Koné », « Aristide Bancé, ça va ?, le Baobab c’est ça non ! », « Panandétiguiri aussi ça va », « malheureusement il nous a manqué Alain. Si on avait Traoré (Alain : ndlr) pour nous prendre 2 joueurs sur lui, c’est sûr qu’on allait faire demi-camp » tout en regrettant la blessure d’Alain Traoré qui n’a pas terminé la compétition. Blaise Compaoré a partagé son expérience d’ancien joueur avec les Etalons en leur disant que « pour gagner la CAN, il ne faut pas aller aux prolongations, parce que quand vous y aller jusqu’aux tirs au but, ça vous fait un autre match au complet », dit-il, tout en regrettant les nombreuses occasions non concrétisées des poulains de Paul Put qui auraient pu éviter un match de plus que le Nigeria. De toute façon, le Burkina a charmé toute l’Afrique de part sa prestation de géant. La plupart des chefs d’Etat de la sous-région ont reconnu le mérite des Etalons. « Après chaque match, le président Ouattara (de la Côte d’Ivoire) et moi se téléphonions, sans oublier Yayi Bony, Mahamadou Issoufou, Alpha Condé etc, pour adresser des messages d’encouragements aux joueurs », explique Blaise Compaoré. Il confie qu’il va joindre le président Jonathan Good Luck pour le féliciter parce que « la veille de notre premier match, je lui ai dit à Abidjan qu’on va le gagner, malheureusement on perd contre lui en finale ».
Pour le premier supporteur de l’équipe nationale, « l’essentiel aujourd’hui, c’est d’abord que nous puissions nous souvenir, depuis le début de ce tournoi, de cette mobilisation extraordinaire de notre peuple pour accompagner le parcours des Etalons en Afrique du Sud ». Le chef de l’Etat a surtout exhorté les dirigeants du football burkinabè à préparer l’avenir : « il n’y a pas de football de haut niveau sans formation. Nous devons renforcer la formation en matière de football dans notre pays. Cette formation, c’est dans les clubs, dans les écoles et au niveau individuel. Mais nous devons aussi renforcer l’encadrement administrative et la gestion de notre sport-roi, si nous voulons aller très loin ». Selon Blaise Compaoré, « l’avenir c’est aussi avoir dans l’esprit que nous avons un rang. Il ne faut pas que nous jouions contre Sao Tomé, elle nous bat et on va dire que c’est l’arbitre tunisien qui l’a aidée ».
Invitant tout un chacun à garder le cap, le président du Faso a réitéré ses encouragements au coach Paul Put et à son adjoint Sidi Napon, sans oublier tout l’entourage de l’équipe qui « ont un grand mérite avec nous, pour ces résultats obtenus ». « Il faut que quand on joue, qu’on puisse dire que c’est le vice-champion qui joue », a conclu le chef de l’Etat avant d’offrir un déjeuner à ses hôtes.
Adama SALAMBERE
Sidwaya
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