La chambre d’accusation de la Cour d’appel d’Abidjan a débuté le procès des 82 accusés parmi lesquels, l’ex-première Dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo et autres personnalités de l’ancien régime, le lundi 29 décembre 2014. Après lecture de l’arrêt de mise en accusation, l’audience a été suspendue pour reprendre ce jour avec l’audition de cinq personnes.
Cinq des 82 accusés de la crise post-électorale seront entendus ce mardi 30 décembre 2014, à l’occasion des assises de la Cour d’appel d’Abidjan. Ainsi en a décidé le président de la Cour, Tayrou Dembélé, à l’audience du lundi 29 décembre 2014. Il s’agit de Guéi Cyril, Dodo Elelzar Zoko Série, Jean Pierre Marius Keipo alias "Petit marteau", Jean Brice Zahé et Marc Coulibaly (et 41 autres tous détenus à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan). Comme l’ex-Premier ministre, Gilbert Marie Aké N’Gbo et le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Gessan, ils sont en liberté provisoire. Ils sont accusés d’atteinte à la sûreté de l’état, de crime de sang, de rébellion, de tribalisme, d’association de bandes armées… Dès l’entame du procès, la défense (le collectif des avocats des accusés) a récusé la composition de la Cour. Pour elle, un conseiller aurait été remplacé par un autre sans qu’une ordonnance n’ait été prise. Ce qui, selon Me Blédé Dohora, violerait l’article 251 du Code de procédure pénale dans son alinéa 1 qui stipule qu’avant l’ouverture d’une session, lorsqu’un conseiller n’est pas disponible, le premier président de la Cour d’appel prend une ordonnance. «A l’audience, on nous donne une ordonnance signée par le président de la Cour d’assises. Nous sommes devant une Cour irrégulièrement constituée qu’il va falloir corriger parce que ces personnes (les accusés, Ndlr) encourent des peines très graves», a-t-il fait remarquer. Mais il n’a pas été suivi dans son argumentaire. Car, après une suspension d’une heure, le président de la Cour a décidé de la poursuite de l’audience. Ainsi, les accusés ont pris connaissance de l’arrêt de mise en accusation lu par le parquet. Un peu plus tôt dans la matinée, le Tribunal de première instance d’Abidjan a jugé irrecevable la candidature de l’ex-président Laurent Gbagbo au profit du président du FPI, Pascal Affi N’Gessan. Ce dernier avait attaqué en justice le comité de contrôle contre la validation de la candidature de Laurent Gbagbo par cette instance à l’élection présidentielle de 2015.
Paténéma Oumar OUEDRAOGO Abidjan, Côte d’Ivoire
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