Le Front républicain a animé, le mercredi 24 septembre 2014 à Ouagadougou, un point de presse à l’issue d’une assemblée générale. Face aux journalistes, les responsables ont affirmé leur optimisme quant au dialogue en vue et annoncé de nouvelles adhésions. A l’issue de leur assemblée générale pour faire le point des entretiens du 23 septembre dernier avec le président du Faso, Blaise Compaoré, les responsables du Front républicain ont animé une conférence de presse le mercredi 24 septembre 2014 à Ouagadougou.
Ils ont affirmé leur attachement et leur optimisme au dialogue qui s’annonce. « Nous croyons à ce dialogue qui va s’ouvrir », a affirmé le co-président de ce regroupement, Hermann Yaméogo. Il a dit fonder son optimisme sur l’ouverture d’esprit des uns et des autres et sur les leçons des échecs essuyés par les autres cadres de concertation. Pour la réussite des discussions, il a sollicité l’implication personnelle de Blaise Compaoré et de tous les acteurs politiques. Aux dires de Hermann Yaméogo, tout dialogue est synonyme de concessions. « Un dialogue suppose qu’en y allant, il n’y ait pas d’a priori, pas de position campée. Nous voulons en appeler aux uns et aux autres pour dire que c’est une chance ultime qui nous est donnée pour qu’on fasse l’effort d’aller vers cet entendement auquel nous appelle le chef de l’Etat. (…)Il faut positiver, au sein du Front républicain, il n’y a pas de préalables ni de conditions, le débat est ouvert », a-t-il déclaré. A la question de savoir qui sera le facilitateur, le président de l’UNDD a précisé qu’il n’y a pas de médiateur ni de cadre de dialogue préétabli. « Des contacts vont s’engager dans les jours à venir, peut-être au cours de ces échanges, on va déterminer la forme définitive, est-ce un médiateur national ou international », a-t-il révélé.
« Nous sommes différents du CFOP et de la majorité»
Selon le co-président, le Front républicain n’est pas à confondre avec la majorité présidentielle et a un rôle majeur à jouer pour un dénouement heureux de la situation politique que traverse le Burkina Faso. « Le Front républicain est composé de partis de la majorité et de l’opposition. Nous le voulons différent du CFOP et de la majorité. En son sein, on peut avoir des nuances, peut-être des différences d’appréciations, mais il y a des critères qui nous réunissent que nous estimons primordiaux pour l’intérêt national », a-t-il annoncé. Et d’ajouter que l’originalité du Front républicain sera perçue à travers ses propositions aux échanges. Hermann Yaméogo a invité les acteurs politiques à se départir des visions et intérêts partisans. A l’entendre, l’homme politique doit pouvoir s’émanciper de la mêlée des opinions, surtout dans ce contexte de crise. « Je voudrais insister sur le regard positif que nous devons avoir en ce qui concerne ce dialogue. Il ne faudrait pas trop anticiper sur les résultats. Je crois que le fait même de pouvoir se mettre dans un même cadre est, me semble-t-il déjà, un pas très positif. Il faut que les acteurs polis aillent au-delà pour voir l’intérêt national, le renforcement de la paix, de la cohésion », a laissé entendre l’autre co-président du front, Assimi Kouanda. L’absence de la société civile dans ce cadre de dialogue n’a pas échappé aux journalistes. « C’est l’effet d’urgence et les priorités qui expliquent le fait qu’on n’étende pas cette discussion à toute la société civile », a expliqué le président de l’UNDD selon ses « propres interprétations ». Par ailleurs, les animateurs du jour ont annoncé avoir enregistré de nouvelles adhésions. Il s’agit notamment du RDP de Thibault Nana, du PRDF de Zacharie Sorgho , du PARI de Richard Tondé et du RDPF de Mamadou Tamboura. Celles-ci portent à 52 les membres du Front républicain.
Kossaomanè Anselme KAMBIRE
Djakaridia SIRIBIE
(Stagiaire)
Sidwaya |