Dossier Thomas Sankara : les avocats font le point de la situation PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Sidwaya   
Mercredi, 11 Mars 2015 10:54

Le conseil de la famille du défunt président Thomas Sankara a rencontré la presse, le mardi 10 mars 2015, à Ouagadougou. Il s’est agi pour les avocats de la famille, de faire le point du dossier Thomas Sankara après l’insurrection populaire. Les avocats (Me Ambroise Farama, Me Bénéwendé Stanislas Sankara et Me Julien Lalogo) de la famille du défunt président Thomas Sankara, pensent que les lignes n’ont pas bougé concernant le dossier de leur client, depuis l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. A la faveur d’une réunion tenue à Paris  dans le cadre de la Campagne internationale justice pour Sankara (CIJS),  ils ont invité les hommes de médias, le mardi 10 mars 2015 à Ouagadougou afin d’éclairer la lanterne de l’opinion sur l’évolution du dossier.

Dans sa déclaration liminaire, Me Ambroise Farama a déclaré que le conseil des ministres du mercredi 4 mars 2015, a adopté trois rapports dont le dernier est relatif à un décret portant autorisation d’exhumation et d’expertises des restes du président Thomas Sankara. Mais, cette décision, a-t-il noté, semble susciter une polémique sinon la confusion dans l’opinion aussi bien nationale qu’internationale. Il a rappelé qu’à son investiture, le 21 novembre 2014, le président du Faso, Michel Kafando déclarait qu’au nom de la réconciliation, l’autorisation pour identifier les restes du défunt président a été accordée. Dans le même ordre d’idées, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida a ajouté, face à la presse le 28 novembre de la même année que le dossier Thomas Sankara sera ouvert et la justice rendue. Pour Me Farama, depuis lors, le peuple burkinabè avait légitimement fondé l’espoir de voir dans les jours à venir, une exécution diligente et rapide des engagements qui ont été pris par les autorités. Malheureusement, a-t-il déploré, un déficit de communication est venu jeter un doute sur les organes de la transition quant à leur capacité et leur volonté à aller jusqu’au bout de leurs promesses. Pour lui, d’un point de vue de procédure, aucun acte juridictionnel n’a été posé à ce jour. «La seule procédure pendante est celle qui est devant le juge de la mise en état de la Cour d’appel de Ouagadougou. Cette procédure est consécutive à une demande introduite par la famille Thomas Sankara en octobre 2010», a-t-il précisé. Toutefois, a-t-il fait remarquer, il reste la question essentielle, celle de l'ouverture du dossier, objet d’une plainte déposée le 2 octobre 1997 dont la dernière décision a été rendue en 2006 par le comité des droits de l’homme de l’Organisation des nations unies (ONU) suite au déni de justice perpétré par les juges acquis de l’ère Compaoré. A la question de savoir si les avocats ont foi au dénouement du dossier, Me Bénéwendé Stanislas Sankara a répondu être méfiant. Il a  tout de même indiqué que le lundi 9 mars, au cours d’une audience avec le Premier ministre et le ministre de la Justice, Joséphine Ouédraogo, le conseil de la famille Sankara a été rassuré de la volonté et l’engagement des autorités à faire ouvrir le dossier les jours à venir. «Pour notre part, la transition joue toute sa crédibilité dans cette affaire et nous prenons acte des engagements pris devant le peuple dont on comprend la légitime inquiétude dans la lenteur du traitement du dossier», a conclu Me Prosper Farama.

 

 

Paténéma Oumar OUEDRAOGO

Sidwaya

Mise à jour le Mercredi, 11 Mars 2015 11:04
 

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