Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Newton Ahmed Barry, a présenté une communication sur le vote des Burkinabè de l’extérieur, le jeudi 22 février 2018 à Ouagadougou, lors d’une conférence publique organisée par l’association « Le TOCSIN ».
La participation de la diaspora burkinabè aux scrutins électoraux nationaux n’est pas encore assurée à l’état actuel de l’organisation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le président de l’institution, Newton Ahmed Barry (NAB) a fait une communication, le jeudi 22 février 2018 à Ouagadougou, sur le sujet, à l’occasion d’une conférence publique, organisée par l’association « Le TOCSIN ». Dans son exposé, le président de la CENI a expliqué, que la disposition 265 du code électoral qui institue dès 2015 le vote des Burkinabè expatriés n’est pas encore applicable. Juridiquement, la diaspora a le droit de participer à une élection, mais pratiquement, la CENI n’est pas en mesure de leur permettre d’en jouir. La faute est due à l’inexistence d’un fichier électoral fiable pour consacrer ce vote, au seuil non encore défini pour l’établissement de bureaux de vote dans les représentations extérieures du pays. En somme, un certain nombre de conditions préalables doivent être remplies pour faciliter la participation des expatriés aux élections. C’est pourquoi, d’après les explications de M. Barry, la CENI a entrepris d’opérer des réformes pour être en phase avec les dispositions du code électoral. Et selon le chronogramme prévisionnel, l’institution envisage la révision du code électoral et la signature des décrets d’application subséquents dès le mois de mars 2018, suivies de sorties d’explication des nouvelles dispositions dans les ambassades courant juillet et août 2018. Les Burkinabè de l’extérieur pourront se conformer à la règlementation entre septembre 2018 et mars 2019 afin d’être pris en compte dans le fichier électoral que la CENI envisage de réviser à partir de mai 2019. Ce, pour que le vote des Burkinabè de l’extérieur puisse être effectif en 2020. Si toutes ces réformes sont effectives, le vote des Burkinabè coûtera plus de 2,5 milliards de francs CFA. Une proposition, qui satisfait le TOCSIN. Le président de l’association, Harouna Sawadogo, a relevé que cela participe de leur combat depuis belle lurette pour le respect des droits civiques des Burkinabè expatriés. « L’organisation de cette conférence publique entre dans le cadre de la commémoration de nos 20 ans d’existence et pour nous, l’annonce de la participation de la diaspora aux élections en 2020 est une sorte de couronnement de nos actions de plaidoyer », a-t-il confié.
Fabé Mamadou OUATTARA
Sidwaya |