Dans la poursuite des opérations de Flintlock 2018, un exercice a été organisé, le mercredi 18 avril 2018 à Ouagadougou, au profit des soldats de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN). La manœuvre a consisté à lancer un assaut sur un hôtel/restaurant, cible d’une attaque terroriste. L’opération multinationale Flintlock 2018, débutée le 9 avril dernier, multiplie les exercices d’entrainement sur le terrain. Dans la matinée du mercredi 18 avril 2018, les éléments des forces spéciales de la gendarmerie nationale du Burkina Faso lourdement armés sont arrivés sur les lieux de l’hôtel/restaurant, le Grand Calao, situé au quartier Nagrin de Ouagadougou, route de Saponé.
Ils avaient rendez-vous avec les instructeurs de Flintlock 2018 pour un exercice militaire consistant à une intervention simulée dans l’hôtel/restaurant en vue de libérer des otages et neutraliser les terroristes. Tout a commencé par une explosion qui s’est produite aux environs de 9 h 30 minutes dans l’enceinte du « Grand Calao », donnant ainsi l’alerte qu’une attaque est en cours dans l’établissement. Quelques minutes après, les éléments des forces de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN) arrivent sur les lieux. Les soldats s’organisent très rapidement et prennent le contrôle des lieux. Des équipes investissent ensuite les locaux, les uns fouillant les coins et recoins pendant que les autres veillent au grain pour débusquer l’éventuel assaillant qui tentera de surgir. Les différentes équipes constituées pour l’assaut comprennent chacune un instructeur devant apprécier la conduite des éléments à l’issue de l’exercice. Au bout d’une trentaine de minutes, la manœuvre s’achève et le bilan fait état de quatre terroristes abattus et deux blessés dans les rangs des forces spéciales. Au debriefing, les instructeurs de cet exercice constitués de forces américaines et de soldats du groupe d’intervention rapide de l’armée espagnole ont jugé le niveau de la manœuvre satisfaisant dans l’ensemble. Selon le lieutenant Rodrigo Gaona de l’Espagne, chef instructeur ayant coordonné les opérations lors de l’exercice militaire, l’activité a été une expérience enrichissante. «Ce fut un plaisir pour nous de participer à cet exercice d’échanges et de partage d’expériences en termes de tactiques et de techniques avec les forces spéciales de la gendarmerie du Burkina Faso et des soldats de l’armée américaine», a-t-il précisé. Cette manœuvre, a ajouté l’instructeur espagnol, est d’autant plus importante qu’elle a mis les éléments dans une situation réelle face à laquelle ils devaient réagir. « Ainsi, elle permet de renforcer les capacités opérationnelles des Unités d’intervention en vue de faire face au terrorisme », a souligné le lieutenant Gaona. Le commandant de l’USIGN, le Commandant Evrard Somda, pour sa part, s’est réjoui du succès de l’opération. De son avis, la simulation d’intervention à laquelle ses hommes ont pris part ce matin (NDLR : mercredi 18 avril 2018) avait pour objectif de les former à une attaque terroriste sur une cible qui peut être un hôtel ou un restaurant. « Nous sommes très satisfaits parce que la manœuvre a permis d’apprendre d’autres techniques venant d’ailleurs et cela va nous permettre sans doute de nous améliorer », a confié le patron des forces spéciales de la gendarmerie nationale. L’exercice militaire Flintlock a débuté en 2005 avec l’ambition non seulement d’assurer la formation pratique des soldats, mais aussi de renforcer le partenariat entre les forces d’intervention spéciale des pays africains et occidentaux et leur habileté à travailler ensemble sur les théâtres d’opérations.
Beyon Romain NEBIE
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