Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience, le vendredi 20 juillet 2018, à Ouagadougou, la ministre des Armées françaises, Florence Parly. Ils ont échangé, entre autres, sur la poursuite et l’approfondissement des opérations de la force conjointe G5 Sahel.
A l’issue de la rencontre de Nouakchott, en début juillet 2018, sur le G5 Sahel, les chefs d’Etat ont décidé de la poursuite et du renforcement des opérations menées par la force conjointe. C’est pour s’assurer de la tenue de ces engagements que la ministre des Armées françaises, Florence Parly, s’est entretenue avec le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le 20 juillet 2018 à Kosyam. « Je suis venue continuer les échanges que nous avons eus à Nouakchott dans le cadre du G5 Sahel et m’assurer de la poursuite et de l’approfondissement des opérations sur le terrain », a-t-elle confié à sa sortie d’audience. A l’entendre, l’entrevue avec le président Kaboré a permis de se mettre d’accord sur certains points, notamment la continuité et la consolidation des activités de la force conjointe G5 Sahel et de ses alliés. L’objectif étant, selon elle, de faire en sorte qu’il n’y ait plus de sanctuaire pour les terroristes. « Que ce soit avec la force conjointe, que ce soit avec Barkhane au Mali, lorsqu’on occupe une zone et qu’on l’investit pleinement, les terroristes y sont chassés. On peut alors réintroduire dans cette zone des éléments indispensables à la vie des populations comme les écoles. Ce sont ces efforts qu’il nous faut poursuivre et capitaliser », a indiqué Mme Parly. A son avis, sa visite au Burkina Faso était nécessaire parce que le pays est un membre important du G5 Sahel avec un bataillon intégré dans la force conjointe. Ayant constaté « une excellente coopération » au sein des différentes troupes, la ministre française dit avoir bon espoir que les objectifs du G5 Sahel seront atteints. A propos du récent remaniement à la tête de la force conjointe, l’hôte du jour a laissé entendre qu’elle n’a pas de commentaire à faire. Pour elle, il s’agit d’une décision des chefs d’Etat du G5 Sahel de modifier l’organisation de l’état-major, à la suite de la « terrible attaque » du poste de commandement de Sévaré, au Mali. « La seule chose que je puis dire, c’est que les travaux qui ont été réalisés par la force conjointe ont été très utiles et efficaces. Et je n’ai aucun doute sur le fait que le successeur du général Dacko sera extrêmement efficace », a mentionné Mme Parly.
Mady KABRE
Sidwaya |