En prélude à la commémoration de la Journée internationale de la femme qui se tiendra le 8 mars 2015, le Ministère de la promotion de la Femme et du Genre a organisé une marche, le lundi 2 mars 2015 à Ouagadougou, pour lancer les activités de la semaine de la femme. La commémoration officielle de la 158e Journée internationale de la femme aura lieu le 8 mars 2015 à Ouagadougou sous le thème : «Autonomisation économique des femmes : accès à la formation professionnelle et à l’emploi». Plusieurs activités sont prévues avant cette date.
Comme à l’accoutumée, c’est par une marche qui a mobilisé des centaines de femmes et d’hommes ce lundi 2 mars 2015 à Ouagadougou, que le Ministère de la promotion de la Femme et du Genre (MPFG) a lancé les activités de la semaine de la femme. Partis de la place de la Nation, les marcheurs ont battu le pavé jusqu’au rond-point des Nations unies où ils ont eu droit aux allocutions des responsables du MPFG, au programme d’activités du 8-Mars et des prestations artistiques. Le programme de cette semaine prévoit le 3 mars, une conférence sur l’évaluation à mi-parcours de la mise en œuvre des recommandations du forum national des femmes et du 8-Mars 2015, une conférence suivie de débats sur le thème de la journée et l’ouverture de la foire d’exposition-vente des produits des femmes à la place de la Nation le 4 mars. Une célébration collective de mariages le 5 mars à la mairie centrale, des activités sportives et récréatives, la réalisation et la diffusion d’émissions radiophoniques et télévisuelles sont également au programme. Toutes ces activités seront couronnées par la cérémonie officielle du 8-Mars qui sera ponctuée par des discours, des défilés des groupes spécifiques de femmes et la décoration des acteurs intervenant dans la promotion du genre. La ministre de la promotion de la Femme et du Genre, Bibiane Ouédraogo/Boni a relevé que malgré les efforts consentis par le gouvernement et les partenaires au développement dans le domaine de la formation professionnelle et de l’emploi, des goulots d’étranglement persistent. Toute chose qui empêche, à l’en croire, la promotion des droits fondamentaux des femmes.
Booster l’autonomisation des femmes
A titre illustratif, elle a souligné que selon l’enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages réalisée par l’Institut national de la statistique et de la démographie en 2009 au Burkina Faso, respectivement 34,5% et 50,8% de femmes ne disposent pas d’acte de naissance et de Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB). Pour elle, cette situation empêche la gent féminine d’accéder à la formation professionnelle, à un emploi et aux prêts des institutions financières. «C’est ce qui justifie l’opportunité du thème de cette année qui recentre la problématique du rôle moteur de la formation professionnelle des femmes pour la création et la gestion durable de l’emploi au Burkina Faso», a-t-elle ajouté. Elle a donc invité tous les acteurs à intensifier leurs actions pour assurer, dans les meilleurs délais, une autonomisation des femmes à tous les niveaux. Le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Damien Gampiné a, pour sa part, salué la commémoration du 8-Mars 2015 dans sa ville et la pertinence du thème. «La suppression des obstacles à l’autonomisation des femmes est indispensable à une croissance économique soutenue, inclusive et durable», a-t-il signifié. Il a déclaré que la commune de Ouagadougou s’est investie depuis des années dans l’employabilité des femmes. «Outre l’augmentation des effectifs de la Brigade verte et des femmes intervenant dans les travaux à haute intensité de main-d’œuvre, la commune s’est également engagée dans des campagnes d’établissement massives d’actes de naissance et de la carte nationale d’identité burkinabè, au profit de ces dernières», a-t-il attesté. Il a assuré que la délégation spéciale ne ménagera aucun effort pour la prise en compte des besoins spécifiques des femmes dans la mise en œuvre des plans de développement.
Eliane SOME
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