L’association des ressortissants de Sabcé, une commune rurale de la province du Bam, résidant, à Ouagadougou, a organisé une conférence de presse, le jeudi 30 avril 2015. Il s’est agi de donner d’amples informations sur les récentes altercations intervenues entre le préfet et les populations qui l’ont contraint à quitter son poste, le 17 avril dernier.
Plus rien ne va entre le préfet de la commune rurale de Sabcè, Joseph Sawadogo et les populations dudit village. L’atmosphère est montée d’un cran, le 17 avril 2015, et a conduit à son départ forcé du département. La scène s’est déroulée en présence du haut-commissaire de la province et des forces de l’ordre qui n’ont pas pu dissuader la foule. Pour situer l’opinion publique sur les raisons de ces agissements et demander l’intervention du gouvernement, les membres de l’association des ressortissants de Sabcé, ont animé un point de presse, le 30 avril dernier, à Ouagadougou. Des explications du président de l’association, Pr Ram Christophe Sawadogo, il est ressorti que depuis 2014, les jeunes de la commune contestent la gestion de la mairie par l’ancien maire, Célestin Mahamadou Zoungrana. Une mauvaise gestion dont ils accusent l’actuel préfet d’y avoir contribué. Le conférencier a ajouté qu’il s’agit précisément d’une administration dite ‘’sectaire’’ et divisionniste des affaires de la commune et des comportements qualifiés d’anti-développement, dont le bourgmestre se serait rendu coupable aux yeux des populations. Toujours de l’avis du Pr Sawadogo, l’ex-maire a refusé la construction d’infrastructures sanitaires et scolaires au profit de sa municipalité. Ces bâtiments sont un Centre de santé et de promotion sociale (CSPS), un Collège d’enseignement général (CEG), l’érection du CSPS de Sabcé en Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) et la construction d’un centre de formation de jeunes. « Même l’Etat avait débloqué une somme de 30 millions de F CFA pour construire une garderie. Elle n’a pas été construite faute de signature de l’ex-maire. Celui-ci a estimé que seuls les projets qu’il a lui-même initiés peuvent être exécutés dans sa commune », a confié Ram Christophe Sawadogo. Et le vice-président de l’association, Robert Ouédraogo de renchérir que les comportements de l’ex-maire et du préfet, sont incompatibles avec les exigences de la transition en matière de transparence, de justice et d’équité. C��est pourquoi, les conférenciers ont soutenu que les habitants de Sabcè et ceux vivant à Ouagadougou, réclament la réintégration immédiate de tous les membres qui ont été irrégulièrement soustraits de l’arrêté final de nomination des membres de la délégation spéciale de Sabcé. Ils exigent également une poursuite judiciaire des auteurs et commanditaires de la soustraction de documents du bureau de l’ex-maire et un audit de la gestion de la mairie de Sabcé, la gestion des parcelles et le domaine foncier de la commune.
Irène NOMBRE
(Stagiaire) Sidwaya |