La Commission économique pour l’Afrique(CEA) des Nations unies a tenu, le jeudi 29 octobre 2015 à Ouagadougou, une séance de vulgarisation de l’Indice africain de développement social (IADS) et celui de développement et des Inégalités entre les sexes en Afrique(IDISA). Ils contribueront aux efforts de mise en œuvre des programmes de développement social plus inclusif en Afrique.
En réponse à une demande faite, au cours de la 2e réunion du comité du développement humain et social, tenu en octobre 2011, par les Etats de disposer d’un indicateur d’exclusion sociale propre à l’Afrique, la Commission économique pour l’Afrique(CEA) des Nations unies a mis en place deux indices. Il s’agit de l’Indice africain de développement social(IADS) et celui de développement et des inégalités entre les sexes en Afrique(IDISA). Au cours d’un atelier, ce 29 octobre 2015, ces outils ont été présentés au Burkina Faso. Selon la chargée des affaires économiques à la division des politiques de développement social de la CEA, Iris Macculu, l’IADS permet aux pays membres de suivre l’évolution ou la réduction de l’exclusion d’un individu tout au long de son cycle de vie. Avec cet outil, l’on peut mesurer les effets des politiques et des programmes sociaux existant sur l’exclusion. Cette évaluation se fait dans cinq domaines que sont la santé, l’éducation, l’emploi, les revenus et le mode de vie. « Le 2e indice capture les inégalités de genre. C’est un outil qui permet aux pays de combler les inégalités qui existent entre les hommes et les femmes dans les domaines politique, social, économique en vue de renforcer leur autonomisation et leur participation dans la croissance africaine », a souligné Iris Macculu. Il comporte l’Indice de la condition de la femme (ICF) et le Tableau de bord de la promotion de la femme en Afrique(TBPFA). Elle a précisé que ces outils aideront de manière décisive les pays à renforcer leur engagement au sein des cadres régionaux et internationaux dans notamment la position commune pour l’Afrique par rapport à l’agenda post-2015. Pour leur mise en œuvre, a-t-elle indiqué, un processus consultatif avec les pays membres ancré sur les priorités à moyen et long terme de croissance des pays africains a été entamé. « Ainsi, nous avons renforcé les capacités des acteurs de 48 pays en Afrique sur l’utilisation des indices à travers cinq ateliers sous-régionaux », a renchéri Mme Macculu. L’indice IADS est actuellement appliqué dans cinq pays pilotes à savoir le Cameroun, le Kenya, le Maroc, le Sénégal et la Zambie à travers la mise en place d’équipes-pays. L’IADS et l’IDISA sont des parties intégrantes du profil-pays. « Le profil-pays est un produit de la CEA, qui permet de donner pour chaque pays africain, toutes les informations détaillées sur une situation à un moment donné. Elles peuvent être d’ordre politique, social, économique ou de gouvernance », a expliqué la chargée des affaires économiques de la CEA.
Fleur BIRBA
Sidwaya |