L’Autorité nationale de lutte contre la fraude (ANLF) a initié, du 13 au 15 juin 2017 à Ouagadougou, un séminaire de formation sur les stratégies de lutte contre la fraude commerciale, à l’intention de ses cadres. L’Autorité nationale de lutte contre la fraude (ANLF) souhaite agir efficacement contre la fraude commerciale.
Pour ce faire, elle a entrepris, du 13 au 15 juin 2017 à Ouagadougou, à l’intention de ses cadres, un séminaire de formation sur le thème : « Mesures destinées à lutter contre la fraude commerciale et technique de rapportage ». A travers ce séminaire, l’ANLF a voulu, selon sa coordonnatrice nationale, Clarisse Zouré, renforcer les compétences de son personnel. «A l’issue de la session, je reste convaincue que chaque participant dispose, désormais, d’atouts et de savoir-faire qui lui permettront de relever les défis sur le terrain», a-t-elle soutenu. Pendant les trois jours, a confié le formateur, Hector Ardent Ouédraogo, les participants ont fait preuve d’assiduité, de ponctualité et de perspicacité. « Ils ont pris part activement à toutes les séances », a-t-il appuyé. Cet intérêt particulier accordé à la formation a valu à chacun une attestation de participation. Et les participants de louer le bien-fondé de la formation et de manifester leur satisfaction sur la qualité des modules enseignés par le formateur. C’est le cas du commissaire de police, Emile Kabré, pour qui la session a apporté un plus à ses connaissances en matière de lutte contre la fraude commerciale. L’inspecteur des prix, Sibiri Ouatara, lui aussi, a apprécié l’initiative de l’ANLF. «Cette formation m’a permis d’en savoir davantage sur les mobiles de la fraude commerciale et les stratégies pour l’endiguer », a-t-il affirmé.
Assouplir la réglementation du secteur commercial
Le chef de service administratif et financier de l’ANLF, Edouard Kaboré, a dit avoir suivi les séances avec beaucoup d’intérêt. Pour lui, c’est une initiative qui vient à point nommé. Car, a-t-il expliqué, les participants, ayant renforcé leurs compétences, vont faire face avec efficacité au phénomène de la fraude commerciale qui constitue un danger pour le développement économique du pays. « Nous sortons de ce conclave aguerris sur la notion de fraude commerciale, ses conséquences et les mesures pour y faire face », a résumé M. Kaboré. Les participants ont, en outre, souhaité que de telles initiatives en faveur des acteurs soient perpétuées. La coordonnatrice, pour sa part, les a exhortés, d’une part, à partager avec l’ensemble du personnel de l’ANLF les connaissances nouvelles acquises au cours du séminaire et, d’autre part, à se tenir prêts pour les missions qui les attendent. Elle a, par ailleurs, exprimé sa reconnaissance au formateur pour la qualité de sa prestation. La fraude commerciale qui consiste au contournement du système douanier et fiscal en vigueur a gagné du terrain, a constaté Mme Zouré. Cette montée du phénomène, a-t-elle soutenu, s’explique en partie, par le durcissement des normes économiques en matière d’exportation et d’importation et l’appât du gain facile. La réduction et l’équilibrage de ces normes et la sensibilisation des acteurs du secteur commercial vont, selon elle, offrir un environnement moins propice au fléau. Elle a souhaité la prise de mesures préventives, dissuasives et répressives pour endiguer la fraude commerciale qui constitue, à l’écouter, un obstacle majeur au développement économique du pays. L’ANLF est une structure pluridisciplinaire de contrôle rattachée au Premier ministère. Elle est constituée de six corps principaux. Il s’agit de la douane, des impôts, du commerce, de la gendarmerie, de la police et de l’environnement.
Joanny SOW
Sidwaya |