La Confédération générale de travail du Burkina (CGT-B) a organisé, le samedi 8 février 2014 à Ouagadougou, un atelier de vulgarisation des résultats de l’étude portant sur « le coût de la vie et le pouvoir d’achat des ménages ». Au Burkina Faso, le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) doit passer de 30 064 FCFA à 48 255 FCFA. pour permettre à un salarié d’assurer sa survie. C’est la principale conclusion de l’étude sur « le coût de la vie et le pouvoir d’achat des ménages » réalisée par la Confédération générale de travail du Burkina (CGT-B) avec l’appui financier de la Fondation Rosa de Luxembourg. Réalisée en 2012, cette étude a concerné 3000 ménages dans 11 villes du Burkina Faso et fait une rétrospective sur l’évolution des prix moyens sur le marché de 2008 à 2011.
L’étude a également pris en compte les textes relatifs au SMIG du Burkina Faso et l’opinion des populations vis-à-vis des luttes sociales. Ainsi, le rapport définitif situe le contexte et les aspects méthodologiques de l’étude, tout en révélant les caractéristiques de la population, les revenus, les dépenses, le coût de la vie et le pouvoir d’achat des ménages ; de même que les résultats des enquêtes par rapport aux luttes sociales.
De l’avis du secrétaire général de la CGT-B, Norbert Ouangré, l’ambition, en commanditant cette enquête, est qu’elle serve de document concret pour analyser la situation sociale en vue de trouver les solutions idoines.
M. Norbert Ouangré a souligné que l’étude a fait des recommandations, à la fois, à l’endroit des autorités publiques et des structures syndicales. Il s’agit, d’une part, d’adapter le SMIG au coût des besoins essentiels en le rehaussant à 48 255 FCFA, d’appliquer les normes et conventions internationales (OIT/BIT) en matière de fixation du SMIG et notamment, en impliquant effectivement les syndicats à toutes les étapes de prise de décision, d’améliorer l’accessibilité des biens et services essentiels ou de première nécessité par la régulation de leur coût et d’augmenter les salaires d’au moins 30% pour répondre à la dégradation du pouvoir d’achat des ménages. D’autre part, il est question de sensibiliser les populations à l’optique d’une plus grande participation aux luttes syndicales pour exiger des salaires à même d’assurer des conditions de vie convenables, de prendre leur responsabilité pour la révision à la hausse des taux du SMIG et sa mise en œuvre effective et de travailler à améliorer la visibilité de leurs actions. L’un des rédacteurs du rapport de cette étude, Sagado Nacanabo, a expliqué que les 48 255 F CFA se limitent seulement aux besoins primaires et que même si l’étude a touché toutes les catégories socioprofessionnelles, les autres nécessités telles que l’éducation et autres ont été ignorées.
Aimée Florentine KABORE
Sidwaya |