Mardi 23 septembre. Une date cardinale inscrite à l’agenda de l’Organisation des Nations unies. C’est en effet hier que s’est ouvert à New York le sommet de l’ONU sur le climat, une problématique qui nous concerne tous. C’est sans doute la raison pour laquelle quelque 120 chefs d’Etat et de gouvernement et près de 200 patrons de multinationales ont répondu à l’invitation de Ban Ki-moon.
Et cette fois, pas de négociations mais plutôt des discutions sur un très large éventail de sujets aussi variés que la ville, l’agriculture ou les transports, le tout pour prendre la température de la mobilisation face au phénomène qui menace la planète tout entière : le réchauffement climatique : une réalité inexorable dont les effets se manifestent sous la forme de catastrophes naturelles telles que ces inondations, ces sécheresses, ces tempêtes tropicales ou ces vagues de froid de plus en plus fréquentes battant tous les records dans les annales météorologiques.
Les raisons en sont maintenant assez bien connues : l’appauvrissement de la couche d’ozone, durement éprouvée par, entre autres, les rejets de nos unités industrielles. Bien sûr, dans le drame qui se noue, l’Afrique n’est certainement pas le plus gros pollueur, mais il faut bien reconnaître, à notre corps défendant, que notre continent reste l’un des plus touchés par les conséquences humanitaires du changement climatique, mortelles à terme pour notre espèce sinon toutes les espèces vivantes.
Voilà plus de vingt ans que les scientifiques tirent la sonnette d’alarme au sujet des émissions de gaz à effet de serre. En 1992 le premier sommet de la terre à Rio avait pour ambition la réduction de ces projections à commencer par la quadrature du cercle de l’autosuffisance alimentaire.
Les pays les plus riches et, partant, les plus grands pollueurs, avaient alors pris l’engagement, à travers le Protocole de Kyoto, de stabiliser leurs émissions de gaz carbonique. Une promesse qui, hélas, et comme tant d’autres, n’a jamais été tenue, malgré les nombreuses piqûres de rappel.
Bien sûr, il y a eu entre-temps le sommet de Copenhague, qui restera dans les annales comme un échec quasi complet, une conférence de plus, une rencontre pour pas grand-chose.
Résultat, vingt ans après Rio, le sujet est toujours d’actualité et nécessite même l’organisation prochaine d’une conférence au sommet pour enrayer le cours d’un dérèglement climatique dont on ne pourra venir à bout qu’au prix d’une combinaison d’efforts étalés sur plusieurs décennies.
C’est le moment ou jamais, car selon les scientifiques, nous sommes encore dans la phase durant laquelle il est possible de limiter les dégâts. Alors il faut agir et maintenant ; aussi, la conférence de New York apparait-elle comme la rencontre de la dernière chance, celle qui permettra de créer une dynamique positive en vue de l’ultime rendez-vous prévu pour décembre 2015 à Paris.
Marie Ouédraogo
L'observateur paalga |