La Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE-UE) a officialisé, le jeudi 8 octobre 2015 à Ouagadougou, ses activités à travers une conférence de presse, au cours de laquelle elle a dévoilé sa composition et décliné ses objectifs et sa méthodologie. Sur invitation du gouvernement burkinabè après la signature de deux accords, une Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE-UE) séjourne au « pays des Hommes intègres » depuis le 5 septembre dernier.
Elle a rencontré les hommes de média, le jeudi 8 octobre 2015 à Ouagadougou, au cours d’un point de presse marquant le lancement officiel de ses activités. La mission qui dispose de plus de 80 observateurs issus des Etats membres de l’Union européenne et de Norvège est dirigée par Cécile Kashetu Kyenge, chef-observateur et membre du Parlement européen. Elle comprend une équipe de huit analystes électoraux dont sept traiteront de questions électorales, politiques, juridiques, ainsi que des médias. 24 observateurs de ‘’longue durée’’ seront déployés trois semaines avant les élections, sur l’ensemble du territoire national, soit le premier jour de la campagne et 48 autres de ‘’courte durée’’ viendront renforcer le dispositif quelques jours avant les élections. A ceux-là s’ajoutent les représentants de la délégation de l’UE et les diplomates des Etats membres en poste à Ouagadougou. ‘’Le mandat de la mission européenne est d’observer et d’analyser l’ensemble du processus électoral, afin d’en réaliser une évaluation impartiale et objective’’, a dit Mme Kyenge. A l’en croire, cette évaluation sera basée non seulement sur la législation nationale, mais surtout sur les normes et obligations régionales et internationales auxquelles le Burkina Faso a souscrit en matière d’élections démocratiques. Pour le chef-observateur adjoint de la mission, Tommaso Caprioglio, la mission observera toutes les phases du processus électoral, et ce, en toute indépendance, neutralité et impartialité. L’Union européenne qui a observé les élections plus de 120 fois est à sa première mission d’observation électorale au Burkina Faso. Pour ce faire, elle entend observer ces élections d’une ‘’manière spécifique’’, c'est-à-dire, à long terme, assorti de rapports à l’issue des élections.
Deux jours apr��s le scrutin, la délégation conduite par Cécile Kashetu Kyenge rendra publique une déclaration préliminaire sur le processus électoral. Un rapport final de mission, présentant une évaluation plus approfondie du processus, ainsi que des recommandations concrètes pour les futures échéances électorales, sera présenté aux autorités et aux Burkinabé, quelques semaines après la proclamation des résultats définitifs. Sur la nouvelle date des élections, Tommaso Caprioglio a laissé entendre que c’est une décision qui revient aux autorités de la Transition et que la mission fera une analyse qualitative des élections en collaboration avec les 16 000 autres observateurs nationaux et internationaux affiliés à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). ‘’Nous sommes des observateurs et non les maîtres du jeu’’, a-t-il affirmé. Le chef-observateur de la mission d’observation électorale de l’Union européenne, Cécile Kashetu Kyenge, a révélé que la mission est entièrement financée par l’Union européenne et restera au Burkina Faso jusqu'à la fin du processus électoral. Elle a, par ailleurs, réaffirmé l’engagement de l’Union à soutenir le Burkina Faso pour parvenir à des élections apaisées, libres et transparentes.
Djakaridia SIRIBIE Fabiola Nadège OUEDRAOGO Stagiaire
Sidwaya
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