Le conseil des ministres d'hier jeudi 8 octobre 2015 a décidé de l’organisation solennelle des obsèques des victimes du coup d'Etat manqué ce jour, 9 octobre suivie de l’inhumation. D'autres dossiers étaient également inscrits à l'ordre du jour. Le gouvernement de la Transition s'est réuni en conseil des ministres sous la présidence du chef de l'Etat Michel Kafando, le jeudi 8 octobre 2015. L'exécutif, a au cours de cette rencontre, examiné divers dossiers de la vie sociale, professionnelle, économique et politique.
Le conseil des ministres a été l'occasion pour les autorités de fixer le cérémonial des obsèques des martyrs du putsch manqué prévues, ce jour vendredi 9 octobre. Selon le ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation, Youssouf Ouattara, c'est pour des raisons de procédures administratives et judiciaires que les victimes ne pouvaient pas être inhumées immédiatement. Il a aussi rassuré que les autopsies ont été faites sur les corps. Les dépouilles mortelles seront déposées à la place de la Nation pour les honneurs militaires avant d'être escortées jusqu'au cimetière de Gounghin où elles seront enterrées.
Barrer la route à la méningite
Au cours du conseil, le ministre de la Santé, Amédée Prosper Djiguimdé a soumis aux membres du gouvernement, le rapport relatif au plan de préparation et de réponse à une éventuelle épidémie de méningite pour 2016. "Notre pays se trouve dans une zone qui connait périodiquement la méningite. Ce qui fait qu'il subit parfois des épidémies récurrentes", a dit le ministre. Pour ce faire, il était important que le gouvernement adopte par avance une démarche de lutte contre la maladie. De ce fait, des mesures d'anticipation sont déclinées ainsi que toutes les actions entrant dans le cadre d'une réponse éventuelle à une épidémie de méningite qui surviendrait dans le pays au cours de l'année 2016. Selon le ministre de la Santé, le plan de lutte a été adopté. Il va consister à mobiliser environ trois milliards 700 millions de francs CFA pour sa mise en œuvre effective. Il va servir, par ailleurs, de document référentiel pour l'ensemble des acteurs œuvrant dans la lutte contre la méningite. Mieux, c'est une mesure qui, de l'avis de M. Djiguimdé, va permettre d'éviter une disharmonie et une incoordination dans la lutte, si éventuellement une épidémie venait à frapper le pays. Le ministre de l'Habitat et de l'urbanisme, Réné Bagoro, quant à lui, a précisé au cours de ce conseil que son institution a présenté un rapport relatif à la construction d'une cité universitaire, à la cité 1200 logements au compte du centre de gestion des cités. Ce projet entre en droite ligne avec le nombre de plus en plus croissant des étudiants. "Et l'Etat à travers le ministère des Enseignements, seul ne peut y réussir", selon le ministre Bagoro. " Ce sera une cité moderne qui aura un coup légèrement plus élevé que les cités conventionnelles. Et nous avons pensé qu'avec la multiplication des écoles de formation supérieures, il était important d'envisager un complexe d'envergure", a fait savoir le premier responsable de l'Habitat.
Le privé a perdu plus de 56 milliards FCFA
A propos des dommages causés au pays du fait de la crise, le ministre du Commerce, de l'industrie et de l'artisanat, Hippolyte Dah a affirmé que conformément à la demande du gouvernement qui voulait qu'une évaluation sur les pertes dans le secteur privé soit faite, les services techniques de son département ont pu, à ce jour, fait un bilan qui a été présenté sous forme de communication orale. Dans ce rapport, il est clairement démontré que les pertes sont énormes avec à la clé plus de 6 milliards au niveau du secteur primaire, environ 15 milliards de FCFA au secondaire et 36 milliards FCFA au tertiaire. Ce qui fait une estimation de l'ordre de 56 milliards de FCFA de perdus. Face à ces pertes, le président du Faso a instruit de verser les dossiers au ministère de l'Economie et des finances afin que le gouvernement puisse statuer sur l'accompagnement du secteur privé dans la relance de ses activités. Au plan éducatif, le ministre Michel Filga Sawadogo a indiqué que la rentrée académique a déjà commencé et doit être fonctionnelle en temps plein d'ici le 15 du mois en cours. Il a dit être optimiste et pense que le temps perdu peut encore être rattrapé. Le gouvernement a également condamné l'occupation anarchique de certaines cités estudiantines par des universitaires. "A la cité de Kossodo, il y a eu des dégâts et une procédure judicaire est en cours. Les étudiants doivent se discipliner afin d'éviter ces types de problèmes ", a déclaré M. Filga.
Wanlé Gérard COULIBALY
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Roukiéta ROUAMBA (Stagiaire)
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