L’Association des blessés de l’insurrection populaire du Burkina Faso (ABIP/BF) a tenu une conférence de presse, le vendredi 16 octobre 2015 à Ouagadougou. L’objectif a été d’interpeller les autorités de la transition sur la situation des blessés de l’insurrection et du putsch. En vue de défendre leurs intérêts, les victimes de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 et du putsch du 16 septembre 2015 se sont regroupés en Association des blessés de l’insurrection populaire du Burkina Faso (ABIP/BF).
Ainsi depuis ces évènements, ils sont mécontents du traitement qui leur est réservé de la part des autorités de la Transition. Au cours d’un point de presse, le 16 octobre dernier, au Centre national de presse Norbert-Zongo, ils l’ont fait savoir. Pour le président de l’ABIP/BF, Dramane Ouédraogo, toutes les victimes de l’insurrection et du putsch doivent bénéficier d’une attention égale. « Nous sommes tous des victimes. Il n’est pas nécessaire de nous diviser pour ne rien faire à la fin », a-t-il affirmé. A la question de savoir ce que fait concrètement l’ABIP/BF pour les blessés, M. Ouédraogo a expliqué que sa structure repère les blessés, facilite le contact entre eux et la direction de l’hôpital Yalgado afin qu’ils reçoivent des soins appropriés.
Qu’est-ce que les autorités de la Transition devraient faire ? Quels sont les besoins pressants des blessés ? Dramane Ouédraogo a argué que les autorités devraient au moins chercher à connaitre les blessés. Il a lâché que leurs besoins sont pour la plupart liés aux manques de soins appropriés. « Il y en a qui doivent recevoir des soins et faire des contrôles mais jusque-là rien », a-t-il étayé. Pour lui, les efforts de l’Etat sont insuffisants pour certains cas très sérieux. Il en veut pour preuve l’étudiant Abdoul Wahab Sanou de la faculté de géographie de l’Université de Ouagadougou souffrant toujours d’un traumatisme crânien suite à une balle qu’il a reçue en 2014. Selon le témoignage du blessé, il n’arrive plus à poursuive ses études alors qu’il devrait être en année de licence. A la question de savoir ce que l’Etat a déjà fait pour les blessés, le président de l’ABIP/BF a déclaré qu’il a débuté mais n’a pas terminé. « Il y a des gens qui, jusqu’à présent, ont des balles dans le corps par manque de soins appropriés », a-t-il développé. De l’avis d’Aminata Charlotte Sawadogo, journaliste à la radio Horizon FM, ayant reçu une balle du Régiment de sécurité présidentielle lors des récents évènements, la lutte doit être collective si les victimes souhaitent avoir gain de cause.
Selon le président de l’ABIP, les blessés de l’insurrection et ceux du putsch sont plus de 650 sur toute l’étendue du territoire. Il a souhaité que justice soit rendue à toutes ces personnes.
Lala KABORE
(Stagiaire)
Sidwaya |