Le ministre de l’Economie et des Finances, Jean Gustave Sanon, a indiqué, le jeudi 5 mars 2015 à Ouagadougou, lors d’un point de presse, que des mesures ont été adoptées en vue de réduire le train de vie de l’Etat. Une trentaine de mesures ont été adoptées en conseil des ministres du 4 mars 2014 pour réduire les dépenses de l’Etat. Il s’agit, entre autres, de la réduction des véhicules de service, de la rationalisation des sorties de groupes de travail hors de Ouagadougou, du recensement des biens usagers de l’Etat, de l’instauration à long terme de journées continues et une meilleure gestion des baux de l’Etat avec ouverture à la concurrence.
C’est l’information principale livrée aux hommes de médias par le ministre de l’Economie et des Finances, Jean Gustave Sanon, accompagné de son collègue en charge de la Communication, Frédéric Nikièma, ce jeudi 5 mars 2015. S’agissant des baux administratifs, le répertoire des bâtiments loués par l’Etat, à la date du 13 février 2015, fait ressortir 306 contrats d’un coût annuel de 4,77 milliards de FCFA. Selon le ministre, la mesure vise à assainir la gestion des baux administratifs par un renforcement de la transparence et à réduire les coûts de location. Il a également indiqué que le suivi des masses salariales des agents de l’administration est important. « Un fonctionnaire en position de stage ne doit pas continuer à percevoir des indemnités liées à son ancienne fonction », a-t-il précisé. Pour lui, cette cure d’amaigrissement s’applique à toutes les entités publiques que sont l’administration centrale, ses démembrements et à toute entité recevant des deniers publics. Il a rappelé que le gouvernement a adopté dans la loi de finances, gestion 2015, un budget d’austérité qui s’établit en dépenses à 1804 milliards FCFA. « Ce budget d’austérité implique une rationalisation des dépenses, ce qui passe par la réduction des dépenses de fonctionnement qualifiées de réduction du train de vie de l’Etat », a-t-il expliqué.
Le ministre pense que ces mesures auront une incidence sur la prise de conscience des agents publics et des usagers de l’administration sur la nécessité d’un ajustement des besoins par rapport aux ressources du pays. «Mais dans l’immédiat, ce sont des économies budgétaires qui seront réalisées », a-t-il ajouté.
Le ministre a fait une précision entre la dette intérieure et les instances de payement. Pour lui, la dette intérieure, c’est ce que l’Etat doit en dehors de ce qui est prévu dans le budget. «Par exemple, quand un malade est évacué hors du pays pour des soins, le gouvernement reçoit des factures de paiement à la fin. Ça fait partie de la dette intérieure. Aujourd’hui ce qu’il faut, c’est de faire le point pour déterminer le montant exact», a-t-il illustré. Et de rappeler que son département s’est engagé à payer au plus tard fin mars, les instances de paiement qui sont constituées des dépenses prévues dans le budget de l’Etat. « A la date d’aujourd’hui, sur un cumul de 400 milliards de FCFA, nous avons déjà payé plus de 300 milliards de FCFA», a-t-il conclu.
Adama SEDGO Sidwaya |