L’Association pour la sauvegarde des masques (ASAMA) a organisé, le jeudi 15 février 2018 à Ouagadougou, une conférence de presse pour dévoiler les grandes lignes de la 14e édition du Festival international des masques (FESTIMA) de Dédougou.
Le masque dans la société africaine constitue un régulateur social. Afin de veiller à sa valorisation, l’Association pour la sauvegarde des masques (ASAMA) organise, du 24 février au 3 mars 2018, le Festival international des masques de Dédougou (FESTIMA). L’évènement dont l’objectif est de promouvoir les masques afin de les transmettre aux générations futures se tient sous le thème : « La valeur ajoutée des festivals aux industries culturelles : cas du FESTIMA ». L’information a été donnée, le jeudi 15 février à Ouagadougou par l’association. Pour le secrétaire exécutif de l’ASAMA, Léonce Ki, le thème de cette édition s’inscrit dans une dynamique de valorisation de la culture à travers les valeurs endogènes dont dispose le Burkina Faso. Il a indiqué que le FESTIMA est un évènement ancré dans les habitudes des populations et joue un rôle important dans le développement.
A l’entendre, il s’inscrit également dans l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) et celui du Plan national de développement économique et social (PNDES) qui visent à développer le secteur industriel et artisanal à travers la création d’emplois. Pour M. Ki, il va s’agir de montrer l’apport du FESTIMA aux industries culturelles pour un développement durable de la région de la Boucle du Mouhoun et par-delà le Burkina Faso. Pour ce faire, une parade de 3000 masques, une exposition, un forum, un marché et une nuit du village vont ponctuer cette édition. En outre, il a souligné la participation de plusieurs pays tels que le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Sénégal et le Burkina Faso. Le secrétaire exécutif du FESTIMA a, par ailleurs, dévoilé que cette 14e édition va être placée sous le parrainage du ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman.
Quel sera le niveau d’accessibilité des masques et l’apport du FESTIMA aux industries culturelles?, ont demandé des journalistes. Pour le secrétaire exécutif adjoint de l’ASAMA, Gaston Gnimien, ce sont les circonstances qui définissent le masque. Il a démontré qu’un même masque peut apparaître dans un évènement pour des raisons ludiques ou sacrées. A cet effet, il a précisé que l’association dispose d’un haut conseil de sages qui traite des questions liées au caractère sacré du masque.
« Des précautions vont être prises pour que le festival se passe dans de bonnes conditions », a rassuré M. Gnimien. Quant à l’apport du FESTIMA au développement local et selon le rapport de l’édition 2014, M. Ki a montré que plus de 45 millions de FCFA ont été enregistrés dans le domaine de la restauration et 36 millions de FCFA pour l’hébergement. L’ASAMA est une association à but non lucratif qui œuvre pour la préservation des masques depuis 1996 à travers la recherche et l’aide à la sauvegarde, la promotion et la préservation des traditions de masques en Afrique.
Armelle COMPAORE
(Collaboratrice)
Sidwaya |